BARNOUX Célestin

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Célestin Barnoux est né le 23 décembre 1894 à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Il a obtenu le Certificat d'Etudes Primaires.

Pendant la guerre de 14-18, tout d'abord dans le Génie, il est passé dans l'Infanterie en octobre 1914 jusqu'à la fin de la guerre.

Charpentier de profession, il demeurait à His en Haute- Garonne. Mais, divorcé et père d'une jeune fille, avec laquelle il n'a aucune relation, il mène une vie d'errance entre la France, la Belgique et l'Angleterre, vivant à l'hôtel (document autobiographique).

L'Espagne

Entré en Espagne par ses propres moyens, le 14 août 1937 en passant par Andorre, il est arrêté par la milice espagnole, conduit à Figueras, puis dirigé sur Barcelone, ensuite à Valence. Le 20 août 1937, il se trouve à la caserne « Espartaco ». Dans une note du 27 août, signée par le commissaire politique Brauer, on apprend qu'il est consigné à la caserne de la garde nationale, car arrivé par des voies irrégulières, et proposé à la compagnie de renfort de la 14e BI.

Toujours dans sa lettre autobiographique datée du 29 janvier 1938, il écrit :

"N'ai jamais été organisé, me suis jamais occupé de politique. Suis venu en Espagne pour échapper à la police française, aux psychiatres, voulais faire mon devoir comme tous les camarades."

"Parti sur le front 4 mois environ, (participe aux combats) à Santa Maria de la Alameda (en septembre 1937) avec la 14e BI, 11e bataillon, envoyé à la Compagnie des Pionniers pour être allé à Madrid sans permission."

Céléstin Barnoux revient sur ses " tribulations" en France depuis 1933, avoue son séjour en prison et raconte ses diverses tentatives pour quitter la France et partir en Belgique ou en Angleterre sans argent. Il écrit également avoir fait l'expérience du "camp de Lukacs les 5 et 6 septembre 1937" Une note datée de mars 1938, signale qu'il a fait un séjour à Castelldefels.

Dans son rapport médical détaillé daté du 31 janvier 1938, le Dr. Schwimmer constate « ce camarade antisocial n'est pas adapté pour la lutte antifasciste". Le Dr. Victor, médecin-chef du comité médical conclut « Grave psychopathie, mais d’après la loi espagnole, il n’y a pas de fondement pour une réforme, ou pour un rapatriement. Mais la décision définitive concernant un rapatriement, de toute façon, ne dépend pas de la commission médicale, mais de l’Etat-Major (le camarade Brauer). Nous suggérons que vous vous mettiez en relation avec lui en vue d’un rapatriement de ce camarade. »

Son nom figure sur l’inventaire des fiches individuelles et de cartothèque du 3 mai 1938 au n° 271 avec l’appréciation « AF » non encore interprétée.

Son séjour à Castelldefelds est confirmé sur une liste de mars 1938 des archives de Moscou.

Source

RGASPI (Moscou, F 545, op 6, D 1065), (p 1,1038) et (p 4, 31)