CAMUS Edmond : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Le 11 février 1938, il est rétrogradé caporal (OJ n° 296) puis, le 28, soldat au 54<sup>e</sup> [[Bataillon Vaillant-Couturier]] (OJ n° 304).
 
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Durant ses 20 mois passé au front, il a pris part notamment aux batailles de Lopera, Las Rozas, Jarama (voir [[Le front du Jarama]], Balsain (voir [[Front de Santa Maria de la Alameda]]), [[Cuesta de la Reina]], Valdemorillo, Caspe (voir [[Offensive franquiste d’Aragon]] et à la [[Bataille de l'Ebre]].
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Durant ses 20 mois passé au front, il a pris part notamment aux batailles de Lopera, Las Rozas, Jarama (voir [[Le front du Jarama]], Balsain (voir [[Front de Santa Maria de la Alameda]]), [[Cuesta de la Reina]], Valdemorillo, Caspe (voir [[Offensive franquiste d’Aragon]] et à la [[Bataille de l’Ebre]].
  
 
[[GUIMPEL_Boris|Boris GUIMPEL (voir la biographie de ce volontaire)]] le cite lors des combats de Lopera : ''« Une patrouille de liaison de 12 hommes avec un F.M. (Camus), part rechercher la liaison avec Galan ; elle ne reviendra que le surlendemain ayant accompli sa mission, mais une bombe d’avion lui a causé de lourdes pertes (4 tués, 5 blessés). »''  
 
[[GUIMPEL_Boris|Boris GUIMPEL (voir la biographie de ce volontaire)]] le cite lors des combats de Lopera : ''« Une patrouille de liaison de 12 hommes avec un F.M. (Camus), part rechercher la liaison avec Galan ; elle ne reviendra que le surlendemain ayant accompli sa mission, mais une bombe d’avion lui a causé de lourdes pertes (4 tués, 5 blessés). »''  
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Une mention manuscrite portée sur sa biographie de militant pour son adhésion au [[PCE]], signée le 8 juillet 1938, qualifie Edmond Camus de « bon, sérieux ».  
 
Une mention manuscrite portée sur sa biographie de militant pour son adhésion au [[PCE]], signée le 8 juillet 1938, qualifie Edmond Camus de « bon, sérieux ».  
 
Le 25 août 1938, il bénéficie d’une permission de 13 jours en France.
 
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==Le Retour==
 
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Une lettre manuscrite datée du 8 novembre 1938 émanant du Comité des Ardennes, signée de Fernand Haudecoeur nous apprend que « le camarade Camus Edmond, rentré d’Espagne, il y a environ 3 mois, va comparaître demain au tribunal correctionnel de Sedan pour le motif suivant : pour non présentation de son fascicule. Ce camarade a perdu son livret militaire en Espagne. En rentrant, il a été à la gendarmerie. Il a été mobilisé aux récents évènements et de plus a fait 2 jours de prison militaire pour faute de changement de résidence. Ce camarade va se présenter au tribunal en disant qu’il a perdu son livret mais qu’il ne cherchait nullement à se soustraire à ses obligations (il s’est présenté à la gendarmerie). Nous lui conseillons si la peine est trop lourde de faire appel et nous pensons que l’amicale [[AVER]] pourrait envisager sa défense si cela était. Nous vous tiendrons au courant, vous voudrez bien nous répondre pour nous dire ce que vous en pensez et nous donner des conseils ».
 
Une lettre manuscrite datée du 8 novembre 1938 émanant du Comité des Ardennes, signée de Fernand Haudecoeur nous apprend que « le camarade Camus Edmond, rentré d’Espagne, il y a environ 3 mois, va comparaître demain au tribunal correctionnel de Sedan pour le motif suivant : pour non présentation de son fascicule. Ce camarade a perdu son livret militaire en Espagne. En rentrant, il a été à la gendarmerie. Il a été mobilisé aux récents évènements et de plus a fait 2 jours de prison militaire pour faute de changement de résidence. Ce camarade va se présenter au tribunal en disant qu’il a perdu son livret mais qu’il ne cherchait nullement à se soustraire à ses obligations (il s’est présenté à la gendarmerie). Nous lui conseillons si la peine est trop lourde de faire appel et nous pensons que l’amicale [[AVER]] pourrait envisager sa défense si cela était. Nous vous tiendrons au courant, vous voudrez bien nous répondre pour nous dire ce que vous en pensez et nous donner des conseils ».

Version actuelle datée du 7 février 2024 à 22:24

Edmond Camus, fils de Paul Camus, républicain, est né le 29 mars 1912.

Il a obtenu son Certificat d’Etudes Primaires. En 1933, il a effectué son service militaire au 661e R.A.D.I.N.A. pendant un an à Oran (Algérie). Forgeron, il était membre de la CGT des métaux de Sedan et secrétaire de section.

Employé chez Hubert Lecomte puis aux Forges et Taillanderies de la Givonne (30 salariés), il percevait un salaire de 800 francs par mois.

Membre du PCF depuis le 15 août 1934, il s’occupait de la propagande au niveau du rayon de Sedan. Lecteur de l’Humanité, de Regard, de l’Exploité des Ardennes, il s’intéressait à la vie sociale et à la politique internationale. Il était membre de la FSI.

Célibataire, il était domicilié à Givonne (Ardennes).

L’Espagne

Edmond Camus arrive en Espagne, en autocar, le 14 décembre 1936, avec l’accord du PCF, « pour l’indépendance de la République espagnole ». Il est affecté à la 1ère Compagnie, du 10e Bataillon de la 14e BI, avec le grade de caporal. Le 29 juin 1937, il est promu sergent (OJ n° 148) puis le 25 août, brigadier dans la même compagnie (OJ n° 178).

Le 7 décembre 1937, il est admis à suivre les cours de l’école des sous-officiers (OJ n° 252). Le 11 février 1938, il est rétrogradé caporal (OJ n° 296) puis, le 28, soldat au 54e Bataillon Vaillant-Couturier (OJ n° 304).

Durant ses 20 mois passé au front, il a pris part notamment aux batailles de Lopera, Las Rozas, Jarama (voir Le front du Jarama, Balsain (voir Front de Santa Maria de la Alameda), Cuesta de la Reina, Valdemorillo, Caspe (voir Offensive franquiste d’Aragon et à la Bataille de l’Ebre.

Boris GUIMPEL (voir la biographie de ce volontaire) le cite lors des combats de Lopera : « Une patrouille de liaison de 12 hommes avec un F.M. (Camus), part rechercher la liaison avec Galan ; elle ne reviendra que le surlendemain ayant accompli sa mission, mais une bombe d’avion lui a causé de lourdes pertes (4 tués, 5 blessés). »

A l’Escorial, le 18 février 1938, il adhère au SRI (voir article Solidarité). Une mention manuscrite portée sur sa biographie de militant pour son adhésion au PCE, signée le 8 juillet 1938, qualifie Edmond Camus de « bon, sérieux ». Le 25 août 1938, il bénéficie d’une permission de 13 jours en France.

Le Retour

Une lettre manuscrite datée du 8 novembre 1938 émanant du Comité des Ardennes, signée de Fernand Haudecoeur nous apprend que « le camarade Camus Edmond, rentré d’Espagne, il y a environ 3 mois, va comparaître demain au tribunal correctionnel de Sedan pour le motif suivant : pour non présentation de son fascicule. Ce camarade a perdu son livret militaire en Espagne. En rentrant, il a été à la gendarmerie. Il a été mobilisé aux récents évènements et de plus a fait 2 jours de prison militaire pour faute de changement de résidence. Ce camarade va se présenter au tribunal en disant qu’il a perdu son livret mais qu’il ne cherchait nullement à se soustraire à ses obligations (il s’est présenté à la gendarmerie). Nous lui conseillons si la peine est trop lourde de faire appel et nous pensons que l’amicale AVER pourrait envisager sa défense si cela était. Nous vous tiendrons au courant, vous voudrez bien nous répondre pour nous dire ce que vous en pensez et nous donner des conseils ».

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1108) et (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 366, D. 368, D. 369, D.394 et Op. 6. D. 65, D.1042)