CARLIER René

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

René Paul Carlier est né le 14 juillet 1897.

De 1916 à 1918, il s’est engagé au 1er Régiment de Zouaves de Saint Denis puis au 408e Régiment d’Infanterie.

Marchand forain, membre de la CGT depuis 1936, il travaille à son compte.

Veuf avec un enfant, avant de partir en Espagne, il était domicilié 18, rue Henri Boucher à Argenteuil (Seine-et-Oise).

L’Espagne

Arrivé le 9 janvier 1937, il est affecté à la Compagnie de travail de l’intendance, située rue Salamanca à Albacete. De février jusqu’au 4 avril 1937, il est affecté comme planton à la Garde Nationale.

Le rapport n° 828 du 3 avril 1937 de la Commission Judicaire indique que René Carlier a été « arrêté le 25 mars, détenu à la maison de prévention pour ivresse et absence illégale. [il] a avoué et promet d’être dorénavant discipliné. Le Cdt [commandant de la caserne] Lamotte veut l’essayer encore une fois avec ce volontaire. Proposition de 5 jours de prison et avertissement qu’il sera sévèrement puni en cas de récidive ».

Arrêté le 4 avril 1937 pour vol et détenu à la Garde Nationale, il fait l’objet d’un rapport n° 934 du 10 avril 1937 de la Commission Judicaire qui précise que « Carlier est inculpé de s’avoir fait passer pour le commandant de la caserne des gardes nationales », de vol et de bagarres. « Carlier niait d’abord toutes les inculpations. Confronté avec le Cdt. Lamotte, le Cdt. adjoint Léon Pernet, le com. politique Hubert Sanciquet et le vol. [volontaire] Alfos, il admettait avoir déposé sa musette avec des effets ci-dessus nommés [objets volés] chez des civils espagnols sans pouvoir expliquer ce fait. Il était prouvé que son excuse qu’il n’aurait pas de lit à la caserne de la G.N. [Garde Nationale] était inventée. Carlier reconnu aussi qu’il a rompu la consigne et avoir causé du scandale et une bagarre dans la maison de Alfos. Il ne peut pas expliquer ses tentatives de se procurer des revolvers pour les passer à d’autres camarades ». Le rapport conclut « c’est un très mauvais élément usant chaque occasion pour causer du trouble et pour se procurer des avantages sans regard pour l’intérêt de toute la brigade ». Il fait l’objet d’un « proposition de renvoi au gouverneur civil responsable du camp d’isolement jusqu’à la fin de la guerre ».

Le 30 juin 1937, il est condamné pour injures aux supérieurs à 9 mois de prison à Chinchilla. A sa sortie de prison, il est envoyé en convalescence à Denia.

En mars 1938, il est affecté dans une compagnie auxiliaire à Fuentealbilla et participe début septembre comme « fortificador » aux opérations de l’Ebre (voir Bataille de l’Ebre).

Une note du S.I.M du 4 janvier 1939 indique qu’il est « actuellement détenu à la prison de Castelldefels pour provocations systématiques dans le camp de démobilisation de Calella où il purge, depuis le 25 décembre 1938, la peine de 20 jours de prison » . Sur le formulaire de rapatriement du 7 novembre 1938, René Carlier donne son opinion sur la politique du front populaire en Espagne « elle ai très bien car elle rattache à mes idées » et «elle ai conforme à mon opinion antifasciste ». Il pense « le plus grand bien » des BI. Et une fois en France, il « veut militer plus activement pour vaincre le fascisme internationales».

René Carlier est rapatrié en France le 23 janvier 1939. Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938, comme soldat, sous le n° 838 assorti de l’observation AF (voir BAO).

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1110) et (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1038)