CAZORLA Jean

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Jean Cazorla est né le 8 novembre 1912 à Saïda dans la région d’Oran (Algérie). Sa famille est antifasciste. Après des études élémentaires et 3 ans d’apprentissage à Oran (1923 à 1926), il va être employé par différentes entreprises.

Au contact des luttes et par ses lectures (1928, lecturas y luchas porque despedian a los ancianos y desde entonces he seguedi luchando de mas en mas por las 8 horas” et “por el mal que miraban a los obreros), il va militer à la CGTU et s’engager dans les JC « que se empesada a organisar clandestina, pero no teniamos carnet pagamos los cellos solamente » (qui commencent à s’organiser dans la clandestinité, mais nous n’avions pas la carte, nous payons seulement les timbres)].

Aux JC, il est responsable de l’organisation et de la propagande Pour propagande révolutionnaire, il est détenu plusieurs fois, peu de jours chaque fois. Pour le non-paiement d’amendes, il passe devant le tribunal.


En 1931, il s’engage, pour 18 mois, au 2éme BI Régiment de hussards de Tarbes et devient caporal-chef. Il a le grade de sergent de réserve à la sortie.

En 1933, il connaît une période de chômage de 7 mois, probablement mis à l’index par les organisations patronales « por hacer propaganda para el sindicato, entonces CGTU) ». Il était alors le secrétaire des ouvriers peintres d’Oran.

A Paris, il travaille pour la maison Maggi Kub, quai de la Loire Paris 19, qui emploie 800 ouvriers. Il gagne 340 francs par semaine.

A Paris, il devient secrétaire des ouvriers peintres CGT en 1933. De juin 1936 à octobre 1936, date de son départ pour l’Espagne, il est délégué syndical de l’entreprise Maggi Kub.

Marié (sa femme est membre du PCF), un enfant, parlant l’espagnol et l’arabe, il est domicilié 16, rue des Postes à Aubervilliers (Seine).

L’Espagne

Arrivé en Espagne le 10 octobre 1936, par le bateau Ciudad de Barcelona, pour «vencer el facismo » et « aplastar el fascismo » (vaincre et écraser le fascisme), il est affecté au Bataillon Commune de Paris de la 11e BI, puis comme sous-directeur à l’intendance de la 11e BI. Le 13 juillet 1937, il est affecté aux services des effectifs de la base des BI à Albacete.

Il prend part aux combats de Madrid, Jarama, Guadalajara, Guadarrama. Le 23 novembre 1936, sur le front de Madrid, il est nommé lieutenant « por mi trabajo y mi comportamiento en el frente » [pour mon travail et mon comportement au front]. Le 19 janvier 1938, il passe devant la commission médicale qui le juge apte.

A Barcelone, le 7 mai 1938, il rédige, en espagnol, sa biographie de militant pour son adhésion au PCE. Jean Cazorla, lieutenant du service des effectifs, a fait l’objet d’un rapport d’informations sur les cadres, daté de juillet 1938, dans lequel figurent les appréciations données le 11>sup>e BI septembre 1938 par Santos, chef de centre administratif des BI et celles du 4 septembre 1938, de Martinez, secrétaire général C.904. Le rapport de Santos apporte les appréciations suivantes : « trabaja bien y honradamente » (il travaille bien et honnêtement]. Son travail politique est très faible. Sa conduite morale est satisfaisante mais « no hace nada por mijorrarse – algo indiferentes » [il ne fait rien pour s’améliorer. Il se montre indifférent].

Le rapport de Martinez indique qu’il fait du bon travail et que sa conduite morale est bonne, mais que pour le travail politique « nada » [il ne fait rien]. A la question de ses progrès ou faiblesses, il note « el que coresponde a su trabajo politico » [ce qui correspond à son travail politique].

Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938 sous le n°726 assorti de l’observation MBAO (voir BAO)

La Résistance

Arrêté le 24 décembre 1941 par la police française « pour activités politiques », Jean Cazorla meurt en déportation, le 19 septembre 1942, à Auschwitz.

Il figure sur la liste des résistantes et résistants, homologuée RIF, dossier administratif référencé GP 16 P 114223, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1114) ; Service historique du Ministère de la Défense : http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ ; www.memoirevive.org/