FOURNAISE Maurice

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Jules Maurice Fournaise, fils de Jules et de Louise Aublet est né le 11 février 1904 à Paris (13e) (Seine).

Après des études primaires, il travaille comme mécanicien.

En mai 1925, il effectue son service militaire, dans le 7e Régiment de Train-auto de Besançon, pendant 18 mois, avec le grade de caporal.

En 1921, il adhère aux Jeunesses Communistes, puis en 1928 au PC, dont il devient secrétaire de cellule puis secrétaire de rayon en 1937. Il lit l’Humanité et Correspondances Internationales.

En 1928, il adhère à la CGTU, puis à la CGT et devient délégué de garage pendant deux ans. En 1930, il adhère au SRI et à la FSI, il est également secrétaire d’une organisation sportive.

Employé communal de la ville de Vitry-sur-Seine, il perçoit 1 500 francs par mois.

Célibataire, avant de partir en Espagne, il était domicilié 167, rue du Château des Rentiers Paris (13e).

L’Espagne

Enrôlé le 20 novembre 1936 « pour lutter contre le fascisme », il rejoint l’Espagne en train.

Le 29 novembre, il est affecté au Bataillon Commune de Paris de la 11e BI.

Le 22 avril 1937, avec le grade de brigadier, il est affecté à la 14e BI, comme adjoint du commandant, lorsque le Bataillon Commune de Paris passe à la 14e BI. Au sein de la cellule du Parti de la Brigade, il occupe les fonctions de secrétaire des finances.

Le 5 juillet 1937, il est nommé, délégué politique des transports, puis au changement d’appellation, le 31 août 1937, commissaire politique. Un rapport du 18 octobre 1937, le décrit comme politiquement bon, actif, « fait son travail de commissaire politique ». Avec d’autres commissaires politiques, le 2 février 1938 (OJ n° 290), il est puni de 5 jours de suppression de prêt pour indiscipline. Convoqués à une réunion par le commissariat de la Brigade [ils] n’ont pas assisté à la réunion. (voir article Sanctions).

A Rasquera, le 11 avril 1938, lors de l’Offensive franquiste d’Aragon, il rédige un rapport mentionnant les pertes du service [trois morts et un blessé] et précisant que

« le moral des camarades est toujours bon. Pas de désertion. Actuellement le service a besoin urgent de matériel, camions, tourisme, moto. Je demande à l’Etat Major de faire le maximum pour obtenir ce matériel le plus rapidement possible faute de quoi il ne nous sera pas possible d’assurer le service. »

Le 30 juin 1938, il rédige le formulaire de rapatriement. Malade et fatigué, il est transféré en août à la compagnie des dépôts. (OJ n° 507).

Dans son rapport du 16 août 1938, Armand Maniou, commission des cadres du PCE, section française, reprend les appréciations de Marcel Sagnier, Marcel SAGNIER (voir la biographie de ce volontaire), Henri Tanguy, Henri ROL-TANGUY (voir la biographie de ce volontaire) et de Carlo Pozzi sur ce volontaire :

« Très faible dans sa tâche. Ne réalise pas. Ne travaille pas politiquement. Son service fut le plus mauvais de la brigade. Cela était du à ce qu’il ne faisait aucun travail politique et s’occupait beaucoup plus des questions professionnelles. Aurait pu faire beaucoup mieux si l’on tient compte qu’il était en France secrétaire de rayon du PC Est. D’une très bonne moralité, sincère, dévoué mais n’a pas très bien compris le rôle du commissaire politique. Aurait sûrement été meilleur responsable du Parti. A du être coupé des problèmes politiques espagnols et en particulier de ceux du PC. Il conserve malgré cela des qualités qui doivent être mises à profit. Au surplus, cette déficience générale de son travail, a pu provenir aussi de l’état d’esprit qui régna longtemps dans la brigade, conséquence d’un laisser aller permanent, ce qui fait qu’il ne porte pas entièrement la responsabilité de cette déficience. Ce camarade est à l’heure actuelle très déprimé et de plus usé. »

Le 3 septembre 1938, il est rapatrié en France.

La Résistance

Jules Maurice Fournaise est répertorié sur la liste des résistantes et résistants, homologués DIR, dossier administratif référencé Vincennes GR 16 P 230914, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.

L’Espagne au cœur

Maurice Fournaise était membre de l’AVER. Il est décédé le 31 janvier 1980.

Sources

RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3 D. 369, D. 370, D. 384, Op. 6 D. 1034, D. 1041, D. 1188) - Photographie (archives Colombier) -https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ - http://sidbrint.ub.edu/es/content/fournaise-jules-maurice ‎