GREGOIRE André : Différence entre versions
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André Grégoire Emile est né le 2 novembre 1908 rue de l'Orme à Charleville (Ardennes). Son père, Paul, était mouleur en fonderie, sa mère Marie Cécile Toupet sans profession. | André Grégoire Emile est né le 2 novembre 1908 rue de l'Orme à Charleville (Ardennes). Son père, Paul, était mouleur en fonderie, sa mère Marie Cécile Toupet sans profession. | ||
| − | Apres des études primaires, en 1921, il fut employé comme | + | Apres des études primaires, en 1921, il fut employé comme manœuvre à l'atelier de polissage Deville à Charleville. En 1926, il rejoint la région parisienne et sera employé comme ouvrier du bâtiment. Il milita immédiatement au Secours Rouge International. Son adhésion au PCF aura lieu en janvier 1928, cellule de Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise). |
Il a satisfait aux obligations militaires en 1929 au 6 <sup>e</sup>Régiment du Génie à Angers. En 1930, il s'occupa du club sportif de l'Etoile Rouge du Perreux. | Il a satisfait aux obligations militaires en 1929 au 6 <sup>e</sup>Régiment du Génie à Angers. En 1930, il s'occupa du club sportif de l'Etoile Rouge du Perreux. | ||
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C'est cette année-là qu'il s'est rendu à Moscou pour suivre les cours de l'école léniniste Internationale. Il y est resté jusqu'en avril 1935. | C'est cette année-là qu'il s'est rendu à Moscou pour suivre les cours de l'école léniniste Internationale. Il y est resté jusqu'en avril 1935. | ||
| − | Il épousa Israël Naturel le 21 décembre 1935 à Houilles (Seine-et-Oise), également militante communiste | + | Il épousa Israël Naturel le 21 décembre 1935 à Houilles (Seine-et-Oise), également militante communiste. André à cette époque était employé de commerce et domicilié au Perreux (Seine). |
En juin 1936, il devient membre du secrétariat de la Région Paris-Ouest du PCF. | En juin 1936, il devient membre du secrétariat de la Région Paris-Ouest du PCF. | ||
Avant son départ pour l'Espagne républicaine, il était donc marié, père d'un enfant et domicilié 5, rue Carême-Prenant à Argenteuil (Seine-et-Oise). | Avant son départ pour l'Espagne républicaine, il était donc marié, père d'un enfant et domicilié 5, rue Carême-Prenant à Argenteuil (Seine-et-Oise). | ||
==L'Espagne== | ==L'Espagne== | ||
| − | Il arrive en Espagne le 24 février 1937, affecté à la 11 <sup>e</sup> BI. Il est nommé le 4 mars commissaire politique de Bataillon et combat au Jarama [[Le front du Jarama]] et à Guadalajara [[Guadalajara (mars 1937)]]. Il est cité à l'ordre de la Brigade une première fois. | + | [[Fichier : A._Gregoire_en_Espagne_1937_(Maitron).jpg|vignette|alt=André Gregoire en Espagne 1937]] |
| + | Il arrive en Espagne le 24 février 1937, affecté à la 11<sup>e</sup> BI. Il est nommé le 4 mars commissaire politique de Bataillon et combat au Jarama [[Le front du Jarama]] et à Guadalajara [[Guadalajara (mars 1937)]]. Il est cité à l'ordre de la Brigade une première fois. | ||
| − | Au mois d'avril 1937, dans le cadre de la réorganisation des Brigades, il intègre la 14<sup>e</sup>BI en qualité de commissaire politique du 12 <sup>e</sup>Bataillon [[Bataillon Ralph Fox]]. Avec ce Bataillon, il participe à l’[[Offensive républicaine sur Ségovie]] (mai-juin 1937, bataille de la Granja), et aux opérations sur le [[Front de Santa Maria de la Alameda]] (juin - octobre 1937). | + | Au mois d'avril 1937, dans le cadre de la réorganisation des Brigades, il intègre la 14<sup>e</sup> BI en qualité de commissaire politique du 12<sup>e</sup> Bataillon [[Bataillon Ralph Fox]]. Avec ce Bataillon, il participe à l’[[Offensive républicaine sur Ségovie]] (mai-juin 1937, bataille de la Granja), et aux opérations sur le [[Front de Santa Maria de la Alameda]] (juin - octobre 1937). |
Avant son rappel en France par le PCF, en octobre 1937, il est nommé le 1<sup>er</sup> septembre commissaire de guerre adjoint au commissaire inspecteur des BI Luigi Longo, dit Gallo. Il reçoit l'ordre de Gallo de se rendre à Barcelone pour y développer la base existante. | Avant son rappel en France par le PCF, en octobre 1937, il est nommé le 1<sup>er</sup> septembre commissaire de guerre adjoint au commissaire inspecteur des BI Luigi Longo, dit Gallo. Il reçoit l'ordre de Gallo de se rendre à Barcelone pour y développer la base existante. | ||
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L'union vivante et fraternelle des camarades de tous les partis politiques réalisée dans toute notre Brigade est pour beaucoup l'oeuvre du commissaire de guerre GREGOIRE". | L'union vivante et fraternelle des camarades de tous les partis politiques réalisée dans toute notre Brigade est pour beaucoup l'oeuvre du commissaire de guerre GREGOIRE". | ||
| − | Il écrit de nombreux articles dans le Volontaire de la Liberté (17 septembre1937) traitant notamment du pacte de non intervention, du premier anniversaire de la création des brigades internationales le 25 septembre 1937, du nom de la "Marseillaise" donné à | + | Il écrit de nombreux articles dans ''le Volontaire de la Liberté'' (17 septembre1937) traitant notamment du pacte de non intervention, du premier anniversaire de la création des brigades internationales le 25 septembre 1937, du nom de la "Marseillaise" donné à la 14<sup>e</sup> BI le 2 octobre 1937. |
Ce volontaire est qualifié en juin 1937 comme suit par Janin de la commission des cadres d'Albacete [[Albacete]] : "fait bien son travail au front et à l'arrière ; bon camarade aimé de ses hommes, bonnes qualités à tous les points de vue. Courageux, peut être un peu téméraire" | Ce volontaire est qualifié en juin 1937 comme suit par Janin de la commission des cadres d'Albacete [[Albacete]] : "fait bien son travail au front et à l'arrière ; bon camarade aimé de ses hommes, bonnes qualités à tous les points de vue. Courageux, peut être un peu téméraire" | ||
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Faisant l'objet de poursuites des autorités militaires pour non-exécution d'une période militaire, il fut condamné à 3 mois de prison avec sursis. | Faisant l'objet de poursuites des autorités militaires pour non-exécution d'une période militaire, il fut condamné à 3 mois de prison avec sursis. | ||
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==Sources== | ==Sources== | ||
| − | Arch. départementales des Ardennes, acte de naissance n° 386 du 3 novembre 1908 - Arch. du MRN de Champigny carton n° | + | Arch. départementales des Ardennes, acte de naissance n° 386 du 3 novembre 1908 - Arch. du MRN de Champigny carton n° 91 - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 370) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.1038. D.1041. D.1042 et 1215) - Arch. départementales des Yvelines, acte de mariage n° 127 - https://maitron.fr/spip.php?article76557 - |
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André Grégoire Emile est né le 2 novembre 1908 rue de l'Orme à Charleville (Ardennes). Son père, Paul, était mouleur en fonderie, sa mère Marie Cécile Toupet sans profession.
Apres des études primaires, en 1921, il fut employé comme manœuvre à l'atelier de polissage Deville à Charleville. En 1926, il rejoint la région parisienne et sera employé comme ouvrier du bâtiment. Il milita immédiatement au Secours Rouge International. Son adhésion au PCF aura lieu en janvier 1928, cellule de Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise). Il a satisfait aux obligations militaires en 1929 au 6 eRégiment du Génie à Angers. En 1930, il s'occupa du club sportif de l'Etoile Rouge du Perreux.
Il devint membre du comité régional de l'Est parisien du PCF en 1933. Il participa activement aux événements de février 1934. C'est cette année-là qu'il s'est rendu à Moscou pour suivre les cours de l'école léniniste Internationale. Il y est resté jusqu'en avril 1935.
Il épousa Israël Naturel le 21 décembre 1935 à Houilles (Seine-et-Oise), également militante communiste. André à cette époque était employé de commerce et domicilié au Perreux (Seine). En juin 1936, il devient membre du secrétariat de la Région Paris-Ouest du PCF.
Avant son départ pour l'Espagne républicaine, il était donc marié, père d'un enfant et domicilié 5, rue Carême-Prenant à Argenteuil (Seine-et-Oise).
L'Espagne
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Il arrive en Espagne le 24 février 1937, affecté à la 11e BI. Il est nommé le 4 mars commissaire politique de Bataillon et combat au Jarama Le front du Jarama et à Guadalajara Guadalajara (mars 1937). Il est cité à l'ordre de la Brigade une première fois.
Au mois d'avril 1937, dans le cadre de la réorganisation des Brigades, il intègre la 14e BI en qualité de commissaire politique du 12e Bataillon Bataillon Ralph Fox. Avec ce Bataillon, il participe à l’Offensive républicaine sur Ségovie (mai-juin 1937, bataille de la Granja), et aux opérations sur le Front de Santa Maria de la Alameda (juin - octobre 1937).
Avant son rappel en France par le PCF, en octobre 1937, il est nommé le 1er septembre commissaire de guerre adjoint au commissaire inspecteur des BI Luigi Longo, dit Gallo. Il reçoit l'ordre de Gallo de se rendre à Barcelone pour y développer la base existante.
Il est cité une seconde fois à l'ordre de la Brigade par OJ n° 191 du 13 septembre 1937 en ces termes : "Sérieux et compréhensif, vivant constamment au milieu de ses camarades, a été pour tous un exemple de calme, de ténacité dans l'accomplissement de sa tâche où il sut toujours mettre de la gaité. A prouvé, au sein de la Brigade, sa haute compréhension des problèmes politiques de l'heure en étant l'un des artisans les plus actifs qui ont contribué à l'union totale des différentes tendances politiques qui s'y affirmaient. L'union vivante et fraternelle des camarades de tous les partis politiques réalisée dans toute notre Brigade est pour beaucoup l'oeuvre du commissaire de guerre GREGOIRE".
Il écrit de nombreux articles dans le Volontaire de la Liberté (17 septembre1937) traitant notamment du pacte de non intervention, du premier anniversaire de la création des brigades internationales le 25 septembre 1937, du nom de la "Marseillaise" donné à la 14e BI le 2 octobre 1937.
Ce volontaire est qualifié en juin 1937 comme suit par Janin de la commission des cadres d'Albacete Albacete : "fait bien son travail au front et à l'arrière ; bon camarade aimé de ses hommes, bonnes qualités à tous les points de vue. Courageux, peut être un peu téméraire"
Le Retour
Faisant l'objet de poursuites des autorités militaires pour non-exécution d'une période militaire, il fut condamné à 3 mois de prison avec sursis. Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier à la Bresse (Vosges) le 20 juin 1940. Il fit deux tentatives d'évasion avortées ; la première dès le départ, la seconde en octobre 1943 près de Sarrebruck. Il fut libéré par l'armée soviétique près de Glashutte (Saxe) et revint en France le 15 mai 1945.
André Grégoire a été maire de Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de 1959 à 1971, membre du comité de ville PCF de Montreuil et membre du comité Fédéral PCF Seine-Nord-Est. Il décède le 11 juin 1988 à Fontenay-sous-Bois (Val de Marne).
Sources
Arch. départementales des Ardennes, acte de naissance n° 386 du 3 novembre 1908 - Arch. du MRN de Champigny carton n° 91 - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 370) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.1038. D.1041. D.1042 et 1215) - Arch. départementales des Yvelines, acte de mariage n° 127 - https://maitron.fr/spip.php?article76557 -
