TCHANG JOUI Sou : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Ce volontaire est né le 16 janvier 1893 à Ytai (Chine). En Chine, il avait fréquente l'école primaire. En 1911, il s'engagea pour six ans dans l'infanterie.
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Ce volontaire est né le 16 janvier 1893 à Ytai (Chine). En Chine, il avait fréquenté l'école primaire. En 1911, il s'engagea pour six ans dans l'Infanterie.
  
 
Son engagement terminé, il quitta la Chine et arriva en France en 1917 où il participa  à la 1<sup>ère</sup> Guerre Mondiale.
 
Son engagement terminé, il quitta la Chine et arriva en France en 1917 où il participa  à la 1<sup>ère</sup> Guerre Mondiale.
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Célibataire,  il demeurait 13, rue Traversière à Boulogne-Billancourt (Seine).
 
Célibataire,  il demeurait 13, rue Traversière à Boulogne-Billancourt (Seine).
 
==L'Espagne==
 
==L'Espagne==
Il arrive en Espagne le 28 novembre 1936 pour « aplastar al fascismo » (écraser le fascisme).
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Arrivé en Espagne le 28 novembre 1936 pour « aplastar al fascismo » (écraser le fascisme), il est affecté comme brancardier au service sanitaire de la 14<sup>e</sup> BI.
  
Il est affecté comme brancardier au service sanitaire de la 14<sup>e</sup> BI.
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Il est blessé lors de la tentative de prise du fortin franquiste sur  la colline de Matabueyes ( voir [[Offensive républicaine sur Ségovie]]). Le docteur Balk, dans un article  intitulé « Notre poste de secours » (''Le Soldat de la République'', n° 42 du 1<sup>er</sup> août 1937) en fait le récit :
 
 
Blessé lors de la tentative de prise du fortin franquiste sur  la colline de Matabueyes ( voir [[Offensive républicaine sur Ségovie]]) , le docteur Balk, dans un article  intitulé « Notre poste de secours » (le Soldat de la République, n°42 du 1er août 1937) en fait le récit :
 
 
<blockquote>« Après le deuxième [obus], quelqu'un crie « Tchang est blessé ». Nous nous sommes tous précipités ver lui. Il était là, debout, quelque peu hébété par le choc, mais souriant- notre grand ami du Nord chinois. Ce n'était pas grave. On le pansa. Non, il ne voulait pas être évacué. Il reste.»</blockquote>
 
<blockquote>« Après le deuxième [obus], quelqu'un crie « Tchang est blessé ». Nous nous sommes tous précipités ver lui. Il était là, debout, quelque peu hébété par le choc, mais souriant- notre grand ami du Nord chinois. Ce n'était pas grave. On le pansa. Non, il ne voulait pas être évacué. Il reste.»</blockquote>
  
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C'est lui qui signe la réponse à l'article paru  dans ''Le soldat de la République'' (n° 6 du 27 février 1937) ( voir [[LIOU HIN _Tien|Tien LIOU HIN]]) :
 
C'est lui qui signe la réponse à l'article paru  dans ''Le soldat de la République'' (n° 6 du 27 février 1937) ( voir [[LIOU HIN _Tien|Tien LIOU HIN]]) :
<blockquote>«Sur le journal de Brigades, on a écrit que nous étions des hommes  très courageux; nous croyons, camarades que  vous exagérez. Nous vous remercions infiniment de votre bon sentiment, mais nous croyons n’avoir fait que notre devoir. Nous sommes tous venus en Espagne pour défendre le peuple espagnol contre le fascisme; nous ne devons ne devons donc pas faire de différence entre les camarades des divers pays: nous devons tous avoir la même idée, le même cœur.
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<blockquote>«Sur le journal des Brigades, on a écrit que nous étions des hommes  très courageux; nous croyons, camarades que  vous exagérez. Nous vous remercions infiniment de votre bon sentiment, mais nous croyons n’avoir fait que notre devoir. Nous sommes tous venus en Espagne pour défendre le peuple espagnol contre le fascisme; nous ne devons ne devons donc pas faire de différence entre les camarades des divers pays: nous devons tous avoir la même idée, le même cœur.
 
Nous deux, Liou et moi, nous avons remarqué que les camarades qui étaient en premières lignes méritaient beaucoup plus que nous, et à l’avenir nous nous efforcerons de faire beaucoup plus que cette fois pour mériter l’éloge que l’on nous a fait.
 
Nous deux, Liou et moi, nous avons remarqué que les camarades qui étaient en premières lignes méritaient beaucoup plus que nous, et à l’avenir nous nous efforcerons de faire beaucoup plus que cette fois pour mériter l’éloge que l’on nous a fait.
 
Soyons tous unis par le même cœur pour gagner la lutte antifasciste!
 
Soyons tous unis par le même cœur pour gagner la lutte antifasciste!
 
Tchang»</blockquote>
 
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==Sources==
 
==Sources==
RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 45 et D.580) – Le Soldat de la République;
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RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 45 et D.580) – ''Le Soldat de la République''.
 
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Version du 10 avril 2021 à 18:14

Ce volontaire est né le 16 janvier 1893 à Ytai (Chine). En Chine, il avait fréquenté l'école primaire. En 1911, il s'engagea pour six ans dans l'Infanterie.

Son engagement terminé, il quitta la Chine et arriva en France en 1917 où il participa à la 1ère Guerre Mondiale.

« L'ambiance des ouvriers français et la propagande d'étudiants chinois » l' avaient éveillé à la vie politique en 1925. il adhère au parti communiste chinois la même année. Il lit des livres marxistes en chinois (Vie de Karl Marx, …) et le journal L'Humanité.

Il travaillait aux usines Renault où il gagnait 65 francs par jour. Membre de la CGT, il participa à toutes les grèves de 1936.

Célibataire, il demeurait 13, rue Traversière à Boulogne-Billancourt (Seine).

L'Espagne

Arrivé en Espagne le 28 novembre 1936 pour « aplastar al fascismo » (écraser le fascisme), il est affecté comme brancardier au service sanitaire de la 14e BI.

Il est blessé lors de la tentative de prise du fortin franquiste sur la colline de Matabueyes ( voir Offensive républicaine sur Ségovie). Le docteur Balk, dans un article intitulé « Notre poste de secours » (Le Soldat de la République, n° 42 du 1er août 1937) en fait le récit :

« Après le deuxième [obus], quelqu'un crie « Tchang est blessé ». Nous nous sommes tous précipités ver lui. Il était là, debout, quelque peu hébété par le choc, mais souriant- notre grand ami du Nord chinois. Ce n'était pas grave. On le pansa. Non, il ne voulait pas être évacué. Il reste.»

En février 1937, il avait adhéré au SRI (voir Solidarité). Il avait été nommé caporal à une date non déterminée.

C'est lui qui signe la réponse à l'article paru dans Le soldat de la République (n° 6 du 27 février 1937) ( voir Tien LIOU HIN) :

«Sur le journal des Brigades, on a écrit que nous étions des hommes très courageux; nous croyons, camarades que vous exagérez. Nous vous remercions infiniment de votre bon sentiment, mais nous croyons n’avoir fait que notre devoir. Nous sommes tous venus en Espagne pour défendre le peuple espagnol contre le fascisme; nous ne devons ne devons donc pas faire de différence entre les camarades des divers pays: nous devons tous avoir la même idée, le même cœur.

Nous deux, Liou et moi, nous avons remarqué que les camarades qui étaient en premières lignes méritaient beaucoup plus que nous, et à l’avenir nous nous efforcerons de faire beaucoup plus que cette fois pour mériter l’éloge que l’on nous a fait. Soyons tous unis par le même cœur pour gagner la lutte antifasciste!

Tchang»

Sources

RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 45 et D.580) – Le Soldat de la République.