SARTORI Anacleto
Anacleto Sartori (alias Lombardi), fils de Giuseppe et Danielis Anna, est né le 18 juin 1903 à Palmanora (Udine) Italie. Membre du Parti communiste Italien PCI depuis sa fondation en 1921, très actif lors des luttes des « deux années rouges » dans le Frioul, il fut parmi les organisateurs des équipes d'autodéfense ouvrières contre les fascistes. En 1925, il fut jugé à la suite d'un affrontement avec un fasciste. Il s'installa ensuite à Milan, travaillant d'abord comme ouvrier puis comme chauffeur de taxi, rejoignant la section communiste de Porta Venezia. Il collabora avec le journal clandestin "La Riscossa" et fit partie des organisateurs d'une cellule communiste active parmi les chauffeurs. En juillet 1930, suite à la chute de la cellule clandestine, il devint fugitif et quitta l'Italie en 1931, échappant à un mandat d'arrêt. Anacleto s'installa à Paris et adhéra au PCF, il trouva un emploi de chauffeur de taxi et se syndiqua à la CGT, syndicat des Cochers Chauffeurs de taxi. Il y mena une grande activité avec les groupes de langue italienne du PCF. Il devint, entre autres, l'un des directeurs du Teatro Operaio de Paris [Theâtre Ouvrier], où il dirigea également les chœurs italiens. Il fut également correspondant du "Grido del Popolo" (Le Cri du Peuple], l'hebdomadaire des immigrés Italiens. Il était en contact avec tous les grands dirigeants communistes présents en France à cette époque.
L'Espagne
Il rejoint Barcelone le 10 septembre 1936 et s'engage dans la section italienne de Carlo Rosselli et Camillo Berneri Centurie Giustizia e Liberta, attachée à la colonne Ascaso de la CNT- FAI. Il combat à Monte Pelato, Huesca, Tardienta, Almudevar. L'inactivité du front aragonais, contrastant avec son caractère combatif, le conduit à rejoindre Albacete en février 1937. Il suit une école d'officiers. Nommé lieutenant, il intègre au mois de mars la 3 e section, de la 4 e Compagnie du 1er Bataillon de la 12BI en qualité de commandant. Il combat à Arganda Front du Jarama et Guadalajara Guadalajara (mars 37) . Touché à la tête, il est tué lors des combats de La Casa de Campo Bataille de Madrid le 24 avril 1937. Il est inhumé au cimetière de Fuencarral (Madrid) tombe n°220. Le 1er mai 1937, le journal de la Brigade Garibaldi, "Il Garibaldino", publie dans le numéro 1 du périodique une nécrologie de Sartori accompagnée de photos : "Pourtant, l'un des meilleurs des meilleurs est tombé à son poste de combat devant l'ennemi".
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D.218) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.481) - Gli antifascisti italiani nella guerra di Spagna - Association italienne des combattants volontaires antifascistes d'Espagne - Centurie Giustizia e Liberta