LABRIFFE Gédéon : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Gédéon Labriffe est né le 17 octobre 1908 à Pauilhac (Gers), dans une famille de gauche. Son père, Elie Joseph était cultivateur vigneron ; sa mère Jeanne-Marie Larrue, ménagère. Il avait deux frères domiciliés à Fleurance (Gers).
 
Gédéon Labriffe est né le 17 octobre 1908 à Pauilhac (Gers), dans une famille de gauche. Son père, Elie Joseph était cultivateur vigneron ; sa mère Jeanne-Marie Larrue, ménagère. Il avait deux frères domiciliés à Fleurance (Gers).
Il accomplit son service militaire durant  18 mois  de 1929 à 1930 au 12e Régiment d’Artillerie Coloniale d’Agen.
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Il accomplit son service militaire durant  18 mois  de 1929 à 1930 au 12<sup>e</sup> Régiment d’Artillerie Coloniale d’Agen.
  
 
Habitant Issy-les-Moulineaux (Seine) au 44, boulevard Ernest Renan, il était célibataire et exerçait la profession de serrurier aux usines Renault, à Boulogne-Billancourt  pour un salaire horaire de 7,20 Francs.
 
Habitant Issy-les-Moulineaux (Seine) au 44, boulevard Ernest Renan, il était célibataire et exerçait la profession de serrurier aux usines Renault, à Boulogne-Billancourt  pour un salaire horaire de 7,20 Francs.
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Il s'éveilla à la vie sociale en fréquentant les clubs sportifs de Levallois-Perret, Boulogne-Billancourt et Puteaux
 
Il s'éveilla à la vie sociale en fréquentant les clubs sportifs de Levallois-Perret, Boulogne-Billancourt et Puteaux
  
Il avait adhéré aux Jeunesses Communistes en 1931, puis au PCF en 1934 dont il devint secrétaire d’une des cellules d’usine, la Thaelmann.
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Il avait adhéré aux Jeunesses Communistes en 1931, puis au PCF en 1934 dont il devint secrétaire d’une des cellules d’usine, la "Thaelmann".
 
 
Du niveau d’instruction élémentaire, il lisait ‘’L’Humanité’’ et ‘’les Cahiers du Bolchévisme’’ avec un intérêt pour le Léninisme.
 
  
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Du niveau d’instruction élémentaire, il lisait ''L’Humanité'' et ''les Cahiers du Bolchévisme'' avec un intérêt pour le Léninisme.
 
==L'Espagne==
 
==L'Espagne==
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Il arrive en Espagne le 14 novembre 1936 par l’intermédiaire du PCF "pour lutter contre les fascistes".
  
Il arrive en Espagne le 14 novembre 1936 par l’intermédiaire du PCF "pour lutter contre les fascistes".
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Il participe aux combats de la [[Ciudad Universitaria]] de Madrid où il est blessé au genou le 23 novembre 1936.
  
Il participe aux combats de la [[Cité universitaire]] où il est blessé au genou le 23 novembre 1936.
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Rétabli, il est affecté à une batterie anti-tanks puis à la défense anti-aérienne à la 11<sup>e</sup> Batterie.  
  
Rétabli, il est affecté à une batterie anti-tanks puis à la défense anti-aérienne à la 11 <sup>e</sup> Batterie.
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Il combat sur [[Le front du Jarama]] (février 37), participe aux [[Combats de la Sierra Nevada]], de [[Huesca (juin 1937)]], et à l' [[Offensive républicaine sur Saragosse]] (il cite particulièrement les combats pour la prise de Belchite).
Il combat au [[Jarama]] (février 37), dans la Sierra Nevada (mars 37) [[Combats de la Sierra Nevada]], à Huesca en juin 37, à Belchite (août-octobre 37) [[Offensive républicaine sur Saragosse]] .  
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Après avoir été blessé une seconde fois à une date inconnue (le 28 février 1938 il était encore hospitalisé). Il se trouve en mai 1938 à la 39 <sup>e</sup> Batterie de campagne du groupe Rosa Luxemburg, avec le grade de sergent-chef de pièce. La même année, ill adhère au SRI à Valence. Durant son engagement il devient membre du [[PCE]].
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Après avoir été blessé une seconde fois à une date inconnue (le 28 février 1938 il était encore hospitalisé). Il se trouve en mai 1938 à la 39<sup>e</sup> Batterie de campagne du groupe Rosa Luxemburg, avec le grade de sergent-chef de pièce. La même année, il adhère au SRI (voir l' article [[Solidarité]]) à Valence. Durant son engagement il devient membre du [[PCE]].
  
Gravement blessé pendant [[la bataille de l’Ebre]]  sur la rive gauche de l’Ebre, il est pris en charge par une équipe chirurgicale du Train Hôpital n° 20 en gare de Pradell de la Teixeta-Torre de Fontaubella ; il y décède le 2 septembre 1938, et est enterré dans la fosse commune de la Torre de Fontaubella selon le certificat de décès enregistré dans les registres civils.
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Gravement blessé pendant la [[Bataille de l’Ebre]]  sur la rive gauche de l’Ebre, il est pris en charge par une équipe chirurgicale du Train Hôpital n° 20 en gare de Pradell de la Teixeta-Torre de Fontaubella ; il y décède le 2 septembre 1938, et est enterré dans la fosse commune de la Torre de Fontaubella selon le certificat de décès enregistré dans les registres civils.
  
 
Dans une enquête sur les cadres réalisée par le commissariat de guerre des BI datée du 21 septembre 1938, Gédéon Labriffe est qualifié en ces termes: « LABRIFFE Gédéon de la 39 <sup>e</sup> Batterie  du Groupe Rosa Luxemburg, secrétaire de la cellule de Batterie. Au sujet du travail que ce camarade en tant que responsable a dirigé pendant les mois de juin, juillet et août d'une façon satisfaisante la cellule, suivant de près la marche de la batterie. Il a su montrer la voie aux hommes de la batterie (qui étaient environ 40) et les a entrainé à un travail concret au point de vue politique, militaire et culturel.
 
Dans une enquête sur les cadres réalisée par le commissariat de guerre des BI datée du 21 septembre 1938, Gédéon Labriffe est qualifié en ces termes: « LABRIFFE Gédéon de la 39 <sup>e</sup> Batterie  du Groupe Rosa Luxemburg, secrétaire de la cellule de Batterie. Au sujet du travail que ce camarade en tant que responsable a dirigé pendant les mois de juin, juillet et août d'une façon satisfaisante la cellule, suivant de près la marche de la batterie. Il a su montrer la voie aux hommes de la batterie (qui étaient environ 40) et les a entrainé à un travail concret au point de vue politique, militaire et culturel.
Le travail a été facilité par sa conduite morale, politique et surtout militaire au front où son calme et son courage étaient [illisible]
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Le travail a été facilité par sa conduite morale, politique et surtout militaire au front où son calme et son courage étaient [illisible].
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Sergent, il est un bon chef de pièce et peut encore militairement se développer. Depuis 24 mois en Espagne, il n'a pas toujours eu l'orientation nécessaire mais depuis sa rentrée au [[PCE]] dans ce domaine, a fait de grands progrès ».  
 
Sergent, il est un bon chef de pièce et peut encore militairement se développer. Depuis 24 mois en Espagne, il n'a pas toujours eu l'orientation nécessaire mais depuis sa rentrée au [[PCE]] dans ce domaine, a fait de grands progrès ».  
  
 
Dans un document daté du 30 octobre 1938, le responsable du Comité de Parti Bigouret : [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET]] à Barcelone (qui n’avait manifestement pas connaissance de son décès le 2 septembre) estime qu’« il a accompli sa tâche très brillamment, montrant l’exemple dans tous les domaines, à l’arrière comme au front. Très bon sous-officier estimé de tous ses chefs et de ses hommes. Deux fois blessé dans l’accomplissement de son devoir. Son activité de militant du Parti d’avril à octobre 1938 a été très bonne.
 
Dans un document daté du 30 octobre 1938, le responsable du Comité de Parti Bigouret : [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET]] à Barcelone (qui n’avait manifestement pas connaissance de son décès le 2 septembre) estime qu’« il a accompli sa tâche très brillamment, montrant l’exemple dans tous les domaines, à l’arrière comme au front. Très bon sous-officier estimé de tous ses chefs et de ses hommes. Deux fois blessé dans l’accomplissement de son devoir. Son activité de militant du Parti d’avril à octobre 1938 a été très bonne.
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De mai à août 1938, a été secrétaire de cellule de batterie, et membre du comité de groupe. Très courageux, il jouissait de l’estime de tous ses camarades.»
 
De mai à août 1938, a été secrétaire de cellule de batterie, et membre du comité de groupe. Très courageux, il jouissait de l’estime de tous ses camarades.»
  
 
Gédéon Labriffe figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la mémoire de nos héros », éditée par l’AVER.  
 
Gédéon Labriffe figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la mémoire de nos héros », éditée par l’AVER.  
 
 
 
 
==Sources==
 
==Sources==
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[[AVER]], (''Epopée d’Espagne''), Paris, 1956 page 195 - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.32, D.640 et Op.6. D.1252) - Archives départementales du Gers, cote 5E387789, acte État civil n°5 du 18 octobre 1908 - Josep Munté i Tateu, ''Els voluntaris internacionals morts al Priorat'' - https://maitron.fr/spip.php?article114927,
  
AVER (‘‘Epopée d’Espagne’’), Paris, 1956 page 195 - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 32 et 640) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1252) - Archives départementales du Gers,cote 5E387789, acte État civil n°5 du 18 octobre 1908 - Josep Munté i Tateu, Els voluntaris internacionals morts al Priorat - https://maitron.fr/spip.php?article114927,
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Gédéon Labriffe est né le 17 octobre 1908 à Pauilhac (Gers), dans une famille de gauche. Son père, Elie Joseph était cultivateur vigneron ; sa mère Jeanne-Marie Larrue, ménagère. Il avait deux frères domiciliés à Fleurance (Gers). Il accomplit son service militaire durant 18 mois de 1929 à 1930 au 12e Régiment d’Artillerie Coloniale d’Agen.

Habitant Issy-les-Moulineaux (Seine) au 44, boulevard Ernest Renan, il était célibataire et exerçait la profession de serrurier aux usines Renault, à Boulogne-Billancourt pour un salaire horaire de 7,20 Francs.

Il a été adhérent au syndicat CGTU/bâtiment de 1931 à 1932, puis à la CGT/métallurgie.

Il s'éveilla à la vie sociale en fréquentant les clubs sportifs de Levallois-Perret, Boulogne-Billancourt et Puteaux

Il avait adhéré aux Jeunesses Communistes en 1931, puis au PCF en 1934 dont il devint secrétaire d’une des cellules d’usine, la "Thaelmann".

Du niveau d’instruction élémentaire, il lisait L’Humanité et les Cahiers du Bolchévisme avec un intérêt pour le Léninisme.

L'Espagne

Il arrive en Espagne le 14 novembre 1936 par l’intermédiaire du PCF "pour lutter contre les fascistes".

Il participe aux combats de la Ciudad Universitaria de Madrid où il est blessé au genou le 23 novembre 1936.

Rétabli, il est affecté à une batterie anti-tanks puis à la défense anti-aérienne à la 11e Batterie.

Il combat sur Le front du Jarama (février 37), participe aux Combats de la Sierra Nevada, de Huesca (juin 1937), et à l' Offensive républicaine sur Saragosse (il cite particulièrement les combats pour la prise de Belchite).

Après avoir été blessé une seconde fois à une date inconnue (le 28 février 1938 il était encore hospitalisé). Il se trouve en mai 1938 à la 39e Batterie de campagne du groupe Rosa Luxemburg, avec le grade de sergent-chef de pièce. La même année, il adhère au SRI (voir l' article Solidarité) à Valence. Durant son engagement il devient membre du PCE.

Gravement blessé pendant la Bataille de l’Ebre sur la rive gauche de l’Ebre, il est pris en charge par une équipe chirurgicale du Train Hôpital n° 20 en gare de Pradell de la Teixeta-Torre de Fontaubella ; il y décède le 2 septembre 1938, et est enterré dans la fosse commune de la Torre de Fontaubella selon le certificat de décès enregistré dans les registres civils.

Dans une enquête sur les cadres réalisée par le commissariat de guerre des BI datée du 21 septembre 1938, Gédéon Labriffe est qualifié en ces termes: « LABRIFFE Gédéon de la 39 e Batterie du Groupe Rosa Luxemburg, secrétaire de la cellule de Batterie. Au sujet du travail que ce camarade en tant que responsable a dirigé pendant les mois de juin, juillet et août d'une façon satisfaisante la cellule, suivant de près la marche de la batterie. Il a su montrer la voie aux hommes de la batterie (qui étaient environ 40) et les a entrainé à un travail concret au point de vue politique, militaire et culturel.

Le travail a été facilité par sa conduite morale, politique et surtout militaire au front où son calme et son courage étaient [illisible].

Sergent, il est un bon chef de pièce et peut encore militairement se développer. Depuis 24 mois en Espagne, il n'a pas toujours eu l'orientation nécessaire mais depuis sa rentrée au PCE dans ce domaine, a fait de grands progrès ».

Dans un document daté du 30 octobre 1938, le responsable du Comité de Parti Bigouret : Lucien BIGOURET à Barcelone (qui n’avait manifestement pas connaissance de son décès le 2 septembre) estime qu’« il a accompli sa tâche très brillamment, montrant l’exemple dans tous les domaines, à l’arrière comme au front. Très bon sous-officier estimé de tous ses chefs et de ses hommes. Deux fois blessé dans l’accomplissement de son devoir. Son activité de militant du Parti d’avril à octobre 1938 a été très bonne.

De mai à août 1938, a été secrétaire de cellule de batterie, et membre du comité de groupe. Très courageux, il jouissait de l’estime de tous ses camarades.»

Gédéon Labriffe figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la mémoire de nos héros », éditée par l’AVER.

Sources

AVER, (Epopée d’Espagne), Paris, 1956 page 195 - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.32, D.640 et Op.6. D.1252) - Archives départementales du Gers, cote 5E387789, acte État civil n°5 du 18 octobre 1908 - Josep Munté i Tateu, Els voluntaris internacionals morts al Priorat - https://maitron.fr/spip.php?article114927,‎