Ciudad Universitaria

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Elle était en construction lorsque la guerre a éclaté.

A peine arrivée, la 11e BI s’installe dans ses bâtiments ou dans des positions proches de celle-ci (Puente de los Franceses). Appelée pour participer à une grande contre-attaque contre le flanc gauche des troupes franquistes, elle quitte ces lieux pour aller dans le secteur Humera - Aravaca

« Mais pendant notre courte absence des bords de la rivière (voir Manzanares), l’ennemi a franchi la rivière et prend possession des immenses bâtiments de la Cité Universitaire.

C’est une position formidable d’où Franco espère gagner la « Puerta del Sol » où se trouve le palais du gouvernement, s’installant ainsi au cœur de Madrid et de l’Espagne.

Le bataillon Commune de Paris reçoit la mission de reprendre la Cité Universitaire.

La première Compagnie que commande Marcel SAGNIER dans un assaut irrésistible a repris « Philosophie et Lettres », les autres compagnies s’emparent de « Médecine et pharmacie », mais c’est la première Compagnie qui a décidé de la journée. » (Jules DUMONT, ‘’L’Humanité’’ du 15 avril 1938)

Selon Sommerfield (op. cité), de la section de mitrailleurs anglais du bataillon, ce fut la meilleure attaque qu’il avait vue : connaissant bien le terrain, sa section de mitrailleuses balaya les lignes de communication fascistes, puis les bataillons prirent d’assaut le bâtiment et, baïonnettes au fusil, pourchassèrent l'ennemi, pièce par pièce, étage par étage, et lui donnèrent une bonne raclée.

Une fois installés dans le Bâtiment, ils construisirent des barricades avec des livres de métaphysique hindoue et de philosophie allemande du début du XIXe siècle, qui étaient, note-t-il, assez efficaces contre les balles.

Chargé de surveiller la Casa de Velázquez, avec un flegme bien britannique, Sommerfield raconte que la vie y était tranquille, perturbée seulement par les bombardements de 11 heures, quand il faisait beau, et les tirs d’obus en fin de journée. Sinon le reste de la journée était partagée entre échanges de tirs, lectures, discussions, étude de l’espagnol, creuser des tranchées. Le soir, parfois, il y avait des attaques et des accrochages entre patrouilles. La routine en somme !

Sources

Sommerfield, John, ‘’ Volunteer in Spain’’, Lawrence Wishart Ltd, London, 1937 (traduction en espagnol ‘’Voluntario en España’’, Ediciones Amaru, Salamanca, 2012)