MAERTENS Jean : Différence entre versions
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− | Après des études primaires, il obtint son CEP. Il accomplit son service militaire de 1932 à 1933 au 151<sup>e</sup> Régiment d'Infanterie à Metz, comme soldat de | + | Après des études primaires, il obtint son CEP. Il accomplit son service militaire de 1932 à 1933 au 151<sup>e</sup> Régiment d'Infanterie à Metz, comme soldat de 1<sup>ère</sup> classe, et fut démobilisé avec le grade de caporal. |
− | + | A son retour, il travailla en tant que papetier-relieur dans une imprimerie parisienne de 7 salariés où il gagnait 10,50 F de l’heure. Il était adhérent de la Fédération du Livre CGT, membre du comité syndical d’Arcueil (Seine). | |
Adhérent des Jeunes Gardes Antifascistes et des Jeunesses Communistes de 1926 à 1930, il devint membre du PCF en mai 1937, cellule Paul Pocusin, puis secrétaire de cellule et élu au comité de section d’Arcueil. | Adhérent des Jeunes Gardes Antifascistes et des Jeunesses Communistes de 1926 à 1930, il devint membre du PCF en mai 1937, cellule Paul Pocusin, puis secrétaire de cellule et élu au comité de section d’Arcueil. | ||
− | Lecteur de | + | Lecteur de ''l’Humanité'',''Front Rouge'', ''Regards'', ''Russie d’Aujourd’hui'', il adhérait à l’association des [[Amis de l'Union Soviétique]] . |
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− | Célibataire, il résidait 24 bis rue du Dr Gosselin à Arcueil (Seine). | ||
+ | Il décida de partir pour l'Espagne en avril 1938, son frère Maurice y étant déjà depuis novembre 1937. | ||
==L’Espagne== | ==L’Espagne== | ||
− | + | Il y arrive illégalement par le train, en camion, puis à pied (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]]) le 7 avril, via Massanet, aidé par le PCF. Il rejoint la base d’Olot le 18 avril et est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie du [[Bataillon Henri Barbusse]] de la 14<sup>e</sup> BI (OJ du 15 mai 1938). | |
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− | Chef de peloton et délégué de section, il remplace le secrétaire du comité de Parti du bataillon qui est malade. Il | + | Chef de peloton et délégué de section, il remplace le secrétaire du comité de Parti du bataillon qui est malade. Il participe au [[Passage de l'Ebre]] (Campredo, le 25 juillet) puis à la [[Bataille de l’Ebre]]. Dans la Sierra Caballs, il est blessé par des éclats de balle explosive à la main et à la jambe gauche le 22 septembre en défendant une crête. Il est hospitalisé durant 8 jours dans un hôpital de Barcelone. |
− | Dans le document de démobilisation du Commissariat de Guerre des BI qu'il complète le 7 novembre 1938, il donne son avis sur les 13 points du Président [[Negrin]] : | + | Dans le document de démobilisation du Commissariat de Guerre des BI qu'il complète le 7 novembre 1938, il donne son avis sur les 13 points du Président [[Negrin]] : <blockquote> « je pense que c’est le meilleur programme politique que puisse avoir le gouvernement pour faire l’unité et arriver à la victoire, il faut une politique large et qui doit réunir toutes les tendances et faire l’unité si nécessaire ». </blockquote> |
− | Sur les BI, "c'est grâce aux Brigades qu'on est arrivé à l'unité, grâce à elles l’armée populaire a été formée , ce sont les Brigades qui ont servi d’exemple, et leur organisation politique et militaire était bien organisée". | + | Sur les BI, <blockquote>"c'est grâce aux Brigades qu'on est arrivé à l'unité, grâce à elles l’armée populaire a été formée , ce sont les Brigades qui ont servi d’exemple, et leur organisation politique et militaire était bien organisée".</blockquote> |
− | Dans le domaine politique, " j’ai appris à connaître le rôle important que jouent les commissaires politiques dans les unités, et au point de vue militaire j’ai perfectionné mes connaissances ayant pendant près d’un mois commandé un peloton ». | + | Dans le domaine politique, <blockquote>" j’ai appris à connaître le rôle important que jouent les commissaires politiques dans les unités, et au point de vue militaire j’ai perfectionné mes connaissances ayant pendant près d’un mois commandé un peloton ». </blockquote> |
Très bien noté par ses supérieurs, [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET]] dans un rapport daté du 23 août 1938 le qualifie en ces termes: « assure bien son travail, fait preuve de bonnes qualités d’organisation. Le 4e bataillon est celui où existe la meilleure organisation du Parti. | Très bien noté par ses supérieurs, [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET]] dans un rapport daté du 23 août 1938 le qualifie en ces termes: « assure bien son travail, fait preuve de bonnes qualités d’organisation. Le 4e bataillon est celui où existe la meilleure organisation du Parti. | ||
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Bonne instruction primaire, assimile bien les problèmes qui se posent à l’heure actuelle en Espagne. | Bonne instruction primaire, assimile bien les problèmes qui se posent à l’heure actuelle en Espagne. | ||
Jugé très bon cadre bon organisateur – bon comportement au front et au repos – tous les camarades ont une bonne opinion de lui ». | Jugé très bon cadre bon organisateur – bon comportement au front et au repos – tous les camarades ont une bonne opinion de lui ». | ||
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+ | Jean Maurice Achille Maertens fait partie du convoi de volontaires (numéro 506) rapatriés d’Espagne le 12 novembre 1938 et qui arrive le 13 à la [[Gare d’Austerlitz]]. Il déclare se rendre à Arcueil. | ||
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À son retour, il occupa les fonctions de secrétaire de cellule du P.C.F. de novembre 1938 à septembre 1939, de membre du bureau de section et du comité fédéral de Seine-Sud en 1939. | À son retour, il occupa les fonctions de secrétaire de cellule du P.C.F. de novembre 1938 à septembre 1939, de membre du bureau de section et du comité fédéral de Seine-Sud en 1939. | ||
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Trésorier national et membre du bureau national de l’ARAC en 1950 et membre de l’AVER, il se retira dans le Loiret. | Trésorier national et membre du bureau national de l’ARAC en 1950 et membre de l’AVER, il se retira dans le Loiret. | ||
Jean Maertens décède le 21 mars 2001 à Orléans. | Jean Maertens décède le 21 mars 2001 à Orléans. | ||
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− | + | MRN (Archives de l’[[AVER]], carton 28 bis) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D.303) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 36 et 1294) - Arch déples du Nord, Etat civil cote 3E 3920, acte de naissance n°75 du 13 avril 1911 - Liste officielle No 8 des prisonniers français - https://maitron.fr/spip.php?article73756 | |
− | RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D.303) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 36 et 1294) - Arch déples du Nord, Etat civil cote 3E 3920, acte de naissance n°75 du 13 avril 1911 - Liste officielle No 8 des prisonniers français - https://maitron.fr/spip.php?article73756 | + | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Certificat d'Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Infanterie]] [[Catégorie: Relieur]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Arcueil]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Avril 1938]] [[Catégorie: 14e BI]] |
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Jean Maurice Achille Maertens est né le 12 avril 1911 rue de Merville à Hazebrouck (Nord) dans une famille d’ouvriers communistes, son père étant Achille et sa mère Marie-Louise Dujardin.
Après des études primaires, il obtint son CEP. Il accomplit son service militaire de 1932 à 1933 au 151e Régiment d'Infanterie à Metz, comme soldat de 1ère classe, et fut démobilisé avec le grade de caporal.
A son retour, il travailla en tant que papetier-relieur dans une imprimerie parisienne de 7 salariés où il gagnait 10,50 F de l’heure. Il était adhérent de la Fédération du Livre CGT, membre du comité syndical d’Arcueil (Seine).
Adhérent des Jeunes Gardes Antifascistes et des Jeunesses Communistes de 1926 à 1930, il devint membre du PCF en mai 1937, cellule Paul Pocusin, puis secrétaire de cellule et élu au comité de section d’Arcueil.
Lecteur de l’Humanité,Front Rouge, Regards, Russie d’Aujourd’hui, il adhérait à l’association des Amis de l'Union Soviétique .
Célibataire, il résidait 24 bis rue du Dr Gosselin à Arcueil (Seine).
Il décida de partir pour l'Espagne en avril 1938, son frère Maurice y étant déjà depuis novembre 1937.
L’Espagne
Il y arrive illégalement par le train, en camion, puis à pied (voir Passage clandestin des Pyrénées) le 7 avril, via Massanet, aidé par le PCF. Il rejoint la base d’Olot le 18 avril et est affecté à la 1ère Compagnie du Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI (OJ du 15 mai 1938).
Chef de peloton et délégué de section, il remplace le secrétaire du comité de Parti du bataillon qui est malade. Il participe au Passage de l'Ebre (Campredo, le 25 juillet) puis à la Bataille de l’Ebre. Dans la Sierra Caballs, il est blessé par des éclats de balle explosive à la main et à la jambe gauche le 22 septembre en défendant une crête. Il est hospitalisé durant 8 jours dans un hôpital de Barcelone.
Dans le document de démobilisation du Commissariat de Guerre des BI qu'il complète le 7 novembre 1938, il donne son avis sur les 13 points du Président Negrin :
« je pense que c’est le meilleur programme politique que puisse avoir le gouvernement pour faire l’unité et arriver à la victoire, il faut une politique large et qui doit réunir toutes les tendances et faire l’unité si nécessaire ».
Sur les BI,
"c'est grâce aux Brigades qu'on est arrivé à l'unité, grâce à elles l’armée populaire a été formée , ce sont les Brigades qui ont servi d’exemple, et leur organisation politique et militaire était bien organisée".
Dans le domaine politique,
" j’ai appris à connaître le rôle important que jouent les commissaires politiques dans les unités, et au point de vue militaire j’ai perfectionné mes connaissances ayant pendant près d’un mois commandé un peloton ».
Très bien noté par ses supérieurs, Lucien BIGOURET dans un rapport daté du 23 août 1938 le qualifie en ces termes: « assure bien son travail, fait preuve de bonnes qualités d’organisation. Le 4e bataillon est celui où existe la meilleure organisation du Parti. Bonne tenue morale, bonne orientation politique, élément très sérieux. Bonne instruction primaire, assimile bien les problèmes qui se posent à l’heure actuelle en Espagne. Jugé très bon cadre bon organisateur – bon comportement au front et au repos – tous les camarades ont une bonne opinion de lui ».
Jean Maurice Achille Maertens fait partie du convoi de volontaires (numéro 506) rapatriés d’Espagne le 12 novembre 1938 et qui arrive le 13 à la Gare d’Austerlitz. Il déclare se rendre à Arcueil.
Le retour
À son retour, il occupa les fonctions de secrétaire de cellule du P.C.F. de novembre 1938 à septembre 1939, de membre du bureau de section et du comité fédéral de Seine-Sud en 1939.
Il épousa Lucienne Roy le 4 mars 1939 à Arcueil.
En 1940, sergent au 103e Régiment d'Infanterie, il était fait prisonnier : Stalag VIII C d’août 1940 à juin 1941 ; stalag VIII A de juin 1941 à mai 1945. Il a été l’un des responsables du Parti Communiste clandestin au camp.
Trésorier national et membre du bureau national de l’ARAC en 1950 et membre de l’AVER, il se retira dans le Loiret. Jean Maertens décède le 21 mars 2001 à Orléans.
Sources
MRN (Archives de l’AVER, carton 28 bis) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D.303) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 36 et 1294) - Arch déples du Nord, Etat civil cote 3E 3920, acte de naissance n°75 du 13 avril 1911 - Liste officielle No 8 des prisonniers français - https://maitron.fr/spip.php?article73756