RUIZ François : Différence entre versions
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Nommé sous-lieutenant le 15 février 1937 et lieutenant en avril 1937, lors de sa démobilisation il est adjoint au commandant du bataillon André Marty de la 14e B.I. | Nommé sous-lieutenant le 15 février 1937 et lieutenant en avril 1937, lors de sa démobilisation il est adjoint au commandant du bataillon André Marty de la 14e B.I. | ||
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Son nom figure sur la liste des résistantes et résistants homologués pour services et faits de résistance, dossier administratif référencé GR 16 P 527957, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense. | Son nom figure sur la liste des résistantes et résistants homologués pour services et faits de résistance, dossier administratif référencé GR 16 P 527957, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense. | ||
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François Ruiz décède à Vénissieux (Rhône) le 21 septembre 1996. | François Ruiz décède à Vénissieux (Rhône) le 21 septembre 1996. | ||
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==Sources== | ==Sources== | ||
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− | RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.698) - Etat civil - archives algériennes en ligne - | ||
− | Archives Départementales du Rhône, Etat Civil cote 4E14276 acte de naissance et | ||
cote 4E19380 acte de mariage – Index INSEE, personnes décédées acte 00267 - Service historique de la Défense - | cote 4E19380 acte de mariage – Index INSEE, personnes décédées acte 00267 - Service historique de la Défense - | ||
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François Antoine RUIZ est né le 21 février 1914 à Arzew (département d’Oran en Algérie). Son père François, ouvrier, et sa mère Rosa Gutierez étaient de conviction antifasciste.
Il a fait son service militaire en 1934 dans les Tirailleurs algériens mais a été réformé au bout de 5 jours.
Il exerçait la profession d’ouvrier-peintre aux usines Rhône-Poulenc pour un salaire de 40 Francs par jour et habitait Vénissieux (Rhône). Adhérent à la CGT des Produits chimiques et à la F.S.I., il faisait aussi partie du club sportif de la FSGT.
Membre de la Jeunesse Communiste (cercle Sacristan Grégoire) de Vénissieux en 1934, il avait été secrétaire du cercle pendant une année.
Il lisait L’Humanité, L’Avant-Garde, et La Voix du Peuple de Lyon (dans lequel il a écrit quelques articles), diverses brochures éditées par les J.C et le PCF, et des livres de Lénine, M. Thorez, J. Duclos et Marcel Cachin.
L’Espagne
François Ruiz arrive en Espagne par ses propres moyens, aidé par le PCF, le 29 octobre 1936 « pour battre le fascisme ».
Il est d’abord affecté à la Compagnie de mitrailleurs du Bataillon André Marty de la 12e BI.
Il va rester au bataillon André Marty toute la durée de son engagement (de novembre 36 à novembre 1938 (Retrait des Brigades Internationales) et participer aux combats de ce bataillon dans les différentes brigades (le bataillon fait partie de la 12e BI de novembre 1936 à décembre 1937, puis il passe à la 14e BI à compter du 22 décembre 1937).
Ses combats avec la 12e BI : Cerro de los Angeles, Cité universitaire (Bataille de Madrid), Boadilla del Monte (défense de Madrid , Algora (Guadalajara (décembre 1936 – janvier 37), Majadahonda Bataille de Madrid, Front du Jarama, Huesca (juin 1937), Brunete, Villamayor del Gallego (Offensive républicaine sur Saragosse). Ses combats avec la 14e BI : front d’Aragon, Amposta (Passage de l'Ebre) et Corbera (Bataille de l’Ebre).
Il est blessé à 3 reprises à l’attaque en 1937 : - le 1er janvier à Guadalajara : 16 jours d’hôpital - le 17 juillet à Brunete : 17 jours d’hôpital - le 27 août à Villamayor del Gallego : 3 mois d’hôpital
Nommé sous-lieutenant le 15 février 1937 et lieutenant en avril 1937, lors de sa démobilisation il est adjoint au commandant du bataillon André Marty de la 14e B.I.
Il adhère au SRI (voir l'articlesolidarité) à Albacete le 27 février 1937, et au PCE en mars 1938.
Appréciations de ses supérieurs : « Conduite exemplaire, au front comme à l’arrière.
A toujours très bien rempli sa fonction d’adjoint au commandant Emile BOURSIER, notamment pendant les dernières opérations sur l’Ebre où il se montra très énergique. Lors de la bataille du Jarama, il était commissaire politique de la section d’Engins lorsque le brave camarade Baumann fut tué. A la mort de ce dernier, il prit le commandement militaire de la section. A la fin de la bataille, malgré la résistance désespérée des camarades qui se faisaient tuer sur place, les fascistes s’étaient emparés de toutes les pièces. Seul RUIZ rapporta son lourd mortier et ne l’abandonna pas malgré les Marocains qui lui couraient après. (Maniou Armand commissaire politique du Bataillon A.Marty)
Excellent camarade estimé de tous, excellent officier, très courageux et très sérieux, toujours d’un moral excellent. »
Il se marie le 24 février 1940, alors qu’il est mobilisé au Bataillon d’instruction du Génie n° 7 avec Joaquina Sacristan Munoz, plisseuse, née à Vénissieux le 17 mars 1916. Maurice LANDRY, ancien brigadiste, est son témoin de mariage.
La Résistance
Son nom figure sur la liste des résistantes et résistants homologués pour services et faits de résistance, dossier administratif référencé GR 16 P 527957, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense.
François Ruiz décède à Vénissieux (Rhône) le 21 septembre 1996.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.698) - Etat civil - archives algériennes en ligne - Archives Départementales du Rhône, Etat Civil cote 4E14276 acte de naissance et cote 4E19380 acte de mariage – Index INSEE, personnes décédées acte 00267 - Service historique de la Défense -