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− | Après avoir suivi les cours de l’enseignement secondaire, il fait trois ans d’apprentissage à l’école des Chantiers de la Loire. Il | + | Après avoir suivi les cours de l’enseignement secondaire, il a fait trois ans d’apprentissage à l’école des Chantiers de la Loire. Il a travaillé ensuite comme ouvrier ajusteur aux Chantiers de la Loire, qui à l’époque employaient 1.500 ouvriers, et ensuite aux Forges de Basse Indre (Loire-Inférieure) dont les effectifs étaient de 2.000 ouvriers. |
− | Volontaire, il est affecté au | + | Volontaire, il s'est vu affecté au 5<sup>e</sup> Régiment du Génie de Versailles comme sapeur des chemins de fer, d’avril 1934 à avril 1936. Il sera caporal puis caporal-chef. |
− | + | Après son service militaire, il a travaillé à l’entreprise Olida d’Epinay qui employait environ 200 ouvriers. Il gagnait à peu près 60 francs par jour. Il a adhéré à la CGT le 1<sup>er</sup> juin 1936 puis est devenu secrétaire-adjoint de la section syndicale. Il a participé aux grandes grèves de 1936. | |
− | Le 20 juin 1936, il | + | Le 20 juin 1936, il a adhéré à la cellule PCF de son entreprise et est devenu membre du Comité de Rayon. |
Il a commencé à s’intéresser au mouvement ouvrier « depuis 1928, influencé par l’ambiance des usines, la fréquentation des autres ouvriers et surtout la lecture de ''L’Humanité''. » | Il a commencé à s’intéresser au mouvement ouvrier « depuis 1928, influencé par l’ambiance des usines, la fréquentation des autres ouvriers et surtout la lecture de ''L’Humanité''. » | ||
− | Il | + | Il lisait également ''La Correspondance Internationale'','' Frente Rojo'' et de nombreuses brochures ainsi que ''le Manifeste du Parti Communiste''. |
Sportif, il a fait partie de nombreux clubs sportifs : Sport Nantais, A.S. Nantaise, U.S. Olida et jouait comme joueur de rugby au Red Star Olympique depuis 1927. | Sportif, il a fait partie de nombreux clubs sportifs : Sport Nantais, A.S. Nantaise, U.S. Olida et jouait comme joueur de rugby au Red Star Olympique depuis 1927. | ||
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Célibataire, il demeurait 59, rue de Paris à Epinay-sur-Seine (Seine). | Célibataire, il demeurait 59, rue de Paris à Epinay-sur-Seine (Seine). | ||
==L’Espagne== | ==L’Espagne== | ||
− | Il passe la frontière le 31 octobre 1936 dans un convoi | + | Il passe la frontière le 31 octobre 1936 dans un convoi de volontaires organisé par le PCF. Ce convoi parti en train de Paris poursuit sa route, de Perpignan à Figueras, en car. Il va en Espagne « pour lutter contre le fascisme ». |
− | *La | + | *La 12<sup>e</sup> BI |
− | Il est affecté au bataillon Dombrowski de la | + | Il est affecté au bataillon Dombrowski de la 12<sup>e</sup> BI et va participer avec ce bataillon à la [[Bataille de Madrid]] (Cerro de los Angeles, Ciudad Universitaria). Le 9 décembre 1937, il est nommé sergent. En janvier 1937, il participe aux combats d’Algora et de Siguënza sur le front de [[Guadalajara (décembre 1936 – janvier 37)]] puis à ceux de Las Rozas ([[Défense de Madrid]]). En février, le bataillon est engagé sur le [[front du Jarama]]. |
− | Lors de la bataille de Guadalajara, le 12 mars 1937, il a les pieds gelés et | + | Lors de la deuxième bataille de [[Guadalajara (mars 1937)]], le 12 mars 1937, il a les pieds gelés et va, en convalescence, à l’hôpital d’Elche (Alicante) en mai 1937. Il y adhérera aux [[Amis de l'Union Soviétique]]. |
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− | + | Lorsqu'il est nommé commandant de la Compagnie de Mitrailleuses du 4<sup>e</sup> bataillon, Guéhenneux, commissaire politique de ce Bataillon, fait un rapport très élogieux : | |
− | <blockquote>« Camarade courageux et | + | <blockquote>« Camarade courageux et énergique, a fait un grand travail, a fait de sa Cie la meilleure de la brigade, a toujours appliqué les ordres reçus et beaucoup d’initiative. |
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<blockquote>« Disparu lors des opérations de Corbera avec son adjoint. Supposons qu’il fut blessé et fait prisonnier devant la côte 477- s’est conduit avec héroïsme au feu. »</blockquote> | <blockquote>« Disparu lors des opérations de Corbera avec son adjoint. Supposons qu’il fut blessé et fait prisonnier devant la côte 477- s’est conduit avec héroïsme au feu. »</blockquote> | ||
[[ROL-TANGUY_ Henri|Henri ROL-TANGUY (voir la biographie de ce brigadiste)]] confiait à Roger Bourderon dans un entretien : | [[ROL-TANGUY_ Henri|Henri ROL-TANGUY (voir la biographie de ce brigadiste)]] confiait à Roger Bourderon dans un entretien : | ||
« C’est en hommage à ce militant qu’en 1944, j’ai choisi mon dernier pseudonyme de la clandestinité. » (p 116, Rol-Tanguy) | « C’est en hommage à ce militant qu’en 1944, j’ai choisi mon dernier pseudonyme de la clandestinité. » (p 116, Rol-Tanguy) | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
− | RGASPI (Moscou ; F 545. Op 6 | + | RGASPI (Moscou ; F 545. Op. 6. D. 1380) |
Bourderon, Roger, Rol-Tanguy, Ed. Tallandier, Paris, 2004 | Bourderon, Roger, Rol-Tanguy, Ed. Tallandier, Paris, 2004 | ||
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Théophile Rol est né le 6 janvier 1912 à Orléans.
Après avoir suivi les cours de l’enseignement secondaire, il a fait trois ans d’apprentissage à l’école des Chantiers de la Loire. Il a travaillé ensuite comme ouvrier ajusteur aux Chantiers de la Loire, qui à l’époque employaient 1.500 ouvriers, et ensuite aux Forges de Basse Indre (Loire-Inférieure) dont les effectifs étaient de 2.000 ouvriers.
Volontaire, il s'est vu affecté au 5e Régiment du Génie de Versailles comme sapeur des chemins de fer, d’avril 1934 à avril 1936. Il sera caporal puis caporal-chef.
Après son service militaire, il a travaillé à l’entreprise Olida d’Epinay qui employait environ 200 ouvriers. Il gagnait à peu près 60 francs par jour. Il a adhéré à la CGT le 1er juin 1936 puis est devenu secrétaire-adjoint de la section syndicale. Il a participé aux grandes grèves de 1936.
Le 20 juin 1936, il a adhéré à la cellule PCF de son entreprise et est devenu membre du Comité de Rayon.
Il a commencé à s’intéresser au mouvement ouvrier « depuis 1928, influencé par l’ambiance des usines, la fréquentation des autres ouvriers et surtout la lecture de L’Humanité. » Il lisait également La Correspondance Internationale, Frente Rojo et de nombreuses brochures ainsi que le Manifeste du Parti Communiste.
Sportif, il a fait partie de nombreux clubs sportifs : Sport Nantais, A.S. Nantaise, U.S. Olida et jouait comme joueur de rugby au Red Star Olympique depuis 1927.
Célibataire, il demeurait 59, rue de Paris à Epinay-sur-Seine (Seine).
L’Espagne
Il passe la frontière le 31 octobre 1936 dans un convoi de volontaires organisé par le PCF. Ce convoi parti en train de Paris poursuit sa route, de Perpignan à Figueras, en car. Il va en Espagne « pour lutter contre le fascisme ».
- La 12e BI
Il est affecté au bataillon Dombrowski de la 12e BI et va participer avec ce bataillon à la Bataille de Madrid (Cerro de los Angeles, Ciudad Universitaria). Le 9 décembre 1937, il est nommé sergent. En janvier 1937, il participe aux combats d’Algora et de Siguënza sur le front de Guadalajara (décembre 1936 – janvier 37) puis à ceux de Las Rozas (Défense de Madrid). En février, le bataillon est engagé sur le front du Jarama.
Lors de la deuxième bataille de Guadalajara (mars 1937), le 12 mars 1937, il a les pieds gelés et va, en convalescence, à l’hôpital d’Elche (Alicante) en mai 1937. Il y adhérera aux Amis de l'Union Soviétique.
- La 14e BI
En août 1937, il est affecté à la I4e BI.
Il sera nommé lieutenant le 19 août 1937 et capitaine le 19 avril 1938.
Lorsqu'il est nommé commandant de la Compagnie de Mitrailleuses du 4e bataillon, Guéhenneux, commissaire politique de ce Bataillon, fait un rapport très élogieux :
« Camarade courageux et énergique, a fait un grand travail, a fait de sa Cie la meilleure de la brigade, a toujours appliqué les ordres reçus et beaucoup d’initiative.
A fit un bon travail politique a su créer l’émulation et la bonne camaraderie au sein de sa Cie ; Travail culturel, politique et moral a fait un grand travail, a créer un journal pour sa Cie.
Son défaut est trop temeraire et a eu plusieurs critiques sur son imprudence dans différents combats. »
Il commandera ensuite le Bataillon Commune de Paris.
Il disparaîtra lors de la Bataille de l’Ebre en septembre 1938. Une note manuscrite, non signée indique :
« Disparu lors des opérations de Corbera avec son adjoint. Supposons qu’il fut blessé et fait prisonnier devant la côte 477- s’est conduit avec héroïsme au feu. »
Henri ROL-TANGUY (voir la biographie de ce brigadiste) confiait à Roger Bourderon dans un entretien : « C’est en hommage à ce militant qu’en 1944, j’ai choisi mon dernier pseudonyme de la clandestinité. » (p 116, Rol-Tanguy)
Sources
RGASPI (Moscou ; F 545. Op. 6. D. 1380)
Bourderon, Roger, Rol-Tanguy, Ed. Tallandier, Paris, 2004