LATELTIN Filiberto Giulio : Différence entre versions
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| − | Filiberto Giulio Lateltin est né le 1<sup>er</sup> septembre 1906 à Arnad (Aoste) Italie. Il était le fils de | + | Filiberto Giulio Lateltin est né le 1<sup>er</sup> septembre 1906 à Arnad (Aoste) Italie. Il était le fils de Giuseppe et de Caterina Zanin. Orphelin de père, il émigra en région parisienne avec sa mère en 1924. Ils s'installèrent au 12 bis rue Trézel prolongée à Levallois-Perret (Seine). |
Adhérent aux Jeunesses Communistes, il fut employé comme chauffeur de taxi à une date inconnue. Il adhéra à la CGT, section des cochers chauffeurs de taxi. | Adhérent aux Jeunesses Communistes, il fut employé comme chauffeur de taxi à une date inconnue. Il adhéra à la CGT, section des cochers chauffeurs de taxi. | ||
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Le 21 avril 1936, il fut radié des registres de population de sa commune de naissance pour émigration définitive à l'étranger. | Le 21 avril 1936, il fut radié des registres de population de sa commune de naissance pour émigration définitive à l'étranger. | ||
| − | Avant son départ pour l'Espagne, il était célibataire avec sa mère à charge. Il était membre du PCF, du | + | Avant son départ pour l'Espagne, il était célibataire avec sa mère à charge. Il était membre du PCF, du SRI et résidait 49, passage de l'Avenir à Paris (13<sup>e</sup>). |
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| + | Il part comme volontaire pour l'Espagne républicaine le 17 octobre 1936, malgré sa mère à charge. Après avoir traversé les Pyrénées, il arrive à [[Figueras]] puis il est dirigé vers Barcelone. | ||
| − | Il | + | Envoyé à [[Albacete]], Filiberto Lateltin est enrôlé à la 4<sup>e</sup> Compagnie du [[Bataillon Garibaldi]] de la 12<sup>e</sup> BI. |
| + | Le 10 novembre, la 12<sup>e</sup> BI rejoint rapidement Madrid ; Lateltin fait alors partie de la section de mitrailleuses de la 3<sup>e</sup> Compagnie. Il participe au baptême du feu du bataillon lors de l'attaque menée, sans artillerie, sur le monastère fortifié au sommet du Cerro de los Angeles (Cerro Rojo). Puis il combat à la Cité Universitaire [[Bataille de Madrid]] où la Garibaldi rejoint d'autres unités républicaines. Après des combats furieux, ils parviennent à repousser les fascistes dont les unités sont composées des Regulares marocains et autres mercenaires recrutés dans les tribus berbères du Rif. | ||
| − | + | En décembre, il prend part aux batailles de Pozuelo de Alarcon, de Boadilla del Monte (voir [[Défense de Madrid]]) ainsi qu'au combat de Mirabueno (Bataille de [[Guadalajara (décembre 1936 – janvier 37)]] | |
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| − | En décembre, il prend part aux batailles de Pozuelo de Alarcon, de Boadilla del Monte | ||
Il est blessé une première fois le 13 janvier 1937 à Majadahonda alors qu'il faisait avancer une mitrailleuse sous le feu violent de l'artillerie fasciste. Il participe également en première ligne à la bataille de [[Guadalajara (mars 1937)]] en tant que soldat de la 4<sup>e</sup> Compagnie du 3<sup>e</sup> Bataillon. | Il est blessé une première fois le 13 janvier 1937 à Majadahonda alors qu'il faisait avancer une mitrailleuse sous le feu violent de l'artillerie fasciste. Il participe également en première ligne à la bataille de [[Guadalajara (mars 1937)]] en tant que soldat de la 4<sup>e</sup> Compagnie du 3<sup>e</sup> Bataillon. | ||
| − | De nouveau blessé, il est admis le 16 mars à l'hôpital de Tarancon. Bien que pas encore parfaitement guéri, Filiberto est blessé une troisième fois lors des affrontements pour la conquête du Palais d'Ibarra contre les chemises noires italiennes | + | De nouveau blessé, il est admis le 16 mars à l'hôpital de Tarancon. Bien que pas encore parfaitement guéri, Filiberto est blessé une troisième fois lors des affrontements pour la conquête du Palais d'Ibarra contre les chemises noires italiennes de la division fasciste "Dio lo vuole" (Dieu le veut). |
| − | De retour à la Casa de Campo (Madrid) plus d'un mois plus tard, il participe avec la 2<sup>e</sup> Compagnie du 2<sup>e</sup> Bataillon aux combats dans le grand parc de la banlieue de Madrid le 21 avril 1937. Alors qu'il suivait les mouvements de l'ennemi depuis l'observatoire le plus avancé, le volontaire Lateltin est touché par l'artillerie franquiste. | + | De retour à la [[Casa de Campo]] (Madrid) plus d'un mois plus tard, il participe avec la 2<sup>e</sup> Compagnie du 2<sup>e</sup> Bataillon aux combats dans le grand parc de la banlieue de Madrid le 21 avril 1937. Alors qu'il suivait les mouvements de l'ennemi depuis l'observatoire le plus avancé, le volontaire Lateltin est touché par l'artillerie franquiste. |
Le 1<sup>er</sup> mai 1937, le journal de la Brigade Garibaldi ''Il Garibaldino'' publie dans le n° 1 du périodique une nécrologie de Lateltin avec une photographie signée par son camarade Antonio Falchieri : ''Le volontaire Lateltin Umberto, de la deuxième Compagnie du deuxième Bataillon de la Brigade Garibaldi est mort sur le front de la Casa de Campo le 22 avril.'' | Le 1<sup>er</sup> mai 1937, le journal de la Brigade Garibaldi ''Il Garibaldino'' publie dans le n° 1 du périodique une nécrologie de Lateltin avec une photographie signée par son camarade Antonio Falchieri : ''Le volontaire Lateltin Umberto, de la deuxième Compagnie du deuxième Bataillon de la Brigade Garibaldi est mort sur le front de la Casa de Campo le 22 avril.'' | ||
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Son nom figure sur la stèle, dédiée à la mémoire des chauffeurs morts dans des luttes sociales ou pendant la guerre d'Espagne, que la chambre syndicale des Cochers-Chauffeurs CGT a édifiée au cimetière de Levallois-Perret. | Son nom figure sur la stèle, dédiée à la mémoire des chauffeurs morts dans des luttes sociales ou pendant la guerre d'Espagne, que la chambre syndicale des Cochers-Chauffeurs CGT a édifiée au cimetière de Levallois-Perret. | ||
| − | + | ==Sources== | |
| − | ==Sources== | + | RGASPI (Moscou, F.545. Op.2. D. 128, Op.6. D. 476 et 498) – AICVAS (Associazione Italiana Combattenti Volontari Antifascisti di Spagna), ''La Spagna nel nostro Cuore'', Milano, 1996). |
| − | RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D. 498) – AICVAS ''La Spagna nel nostro Cuore'', Milano, 1996 | + | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Italien]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Chauffeurs taxi]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International|SRI]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Paris 13e]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie: 12e BI]] [[Catégorie: Blessés]] [[Catégorie: Morts]] |
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Filiberto Giulio Lateltin est né le 1er septembre 1906 à Arnad (Aoste) Italie. Il était le fils de Giuseppe et de Caterina Zanin. Orphelin de père, il émigra en région parisienne avec sa mère en 1924. Ils s'installèrent au 12 bis rue Trézel prolongée à Levallois-Perret (Seine).
Adhérent aux Jeunesses Communistes, il fut employé comme chauffeur de taxi à une date inconnue. Il adhéra à la CGT, section des cochers chauffeurs de taxi.
Le 21 avril 1936, il fut radié des registres de population de sa commune de naissance pour émigration définitive à l'étranger.
Avant son départ pour l'Espagne, il était célibataire avec sa mère à charge. Il était membre du PCF, du SRI et résidait 49, passage de l'Avenir à Paris (13e).
L' Espagne
Il part comme volontaire pour l'Espagne républicaine le 17 octobre 1936, malgré sa mère à charge. Après avoir traversé les Pyrénées, il arrive à Figueras puis il est dirigé vers Barcelone.
Envoyé à Albacete, Filiberto Lateltin est enrôlé à la 4e Compagnie du Bataillon Garibaldi de la 12e BI. Le 10 novembre, la 12e BI rejoint rapidement Madrid ; Lateltin fait alors partie de la section de mitrailleuses de la 3e Compagnie. Il participe au baptême du feu du bataillon lors de l'attaque menée, sans artillerie, sur le monastère fortifié au sommet du Cerro de los Angeles (Cerro Rojo). Puis il combat à la Cité Universitaire Bataille de Madrid où la Garibaldi rejoint d'autres unités républicaines. Après des combats furieux, ils parviennent à repousser les fascistes dont les unités sont composées des Regulares marocains et autres mercenaires recrutés dans les tribus berbères du Rif.
En décembre, il prend part aux batailles de Pozuelo de Alarcon, de Boadilla del Monte (voir Défense de Madrid) ainsi qu'au combat de Mirabueno (Bataille de Guadalajara (décembre 1936 – janvier 37)
Il est blessé une première fois le 13 janvier 1937 à Majadahonda alors qu'il faisait avancer une mitrailleuse sous le feu violent de l'artillerie fasciste. Il participe également en première ligne à la bataille de Guadalajara (mars 1937) en tant que soldat de la 4e Compagnie du 3e Bataillon.
De nouveau blessé, il est admis le 16 mars à l'hôpital de Tarancon. Bien que pas encore parfaitement guéri, Filiberto est blessé une troisième fois lors des affrontements pour la conquête du Palais d'Ibarra contre les chemises noires italiennes de la division fasciste "Dio lo vuole" (Dieu le veut).
De retour à la Casa de Campo (Madrid) plus d'un mois plus tard, il participe avec la 2e Compagnie du 2e Bataillon aux combats dans le grand parc de la banlieue de Madrid le 21 avril 1937. Alors qu'il suivait les mouvements de l'ennemi depuis l'observatoire le plus avancé, le volontaire Lateltin est touché par l'artillerie franquiste.
Le 1er mai 1937, le journal de la Brigade Garibaldi Il Garibaldino publie dans le n° 1 du périodique une nécrologie de Lateltin avec une photographie signée par son camarade Antonio Falchieri : Le volontaire Lateltin Umberto, de la deuxième Compagnie du deuxième Bataillon de la Brigade Garibaldi est mort sur le front de la Casa de Campo le 22 avril.
Cependant, la date de sa mort est incertaine, pour Pavanin, responsable des cadres du PC italien (note du 6 août 1940), il serait mort le 14 mars lors de la bataille de Guadalajara et pour l'AICVAS (Associazione italiana Combattenti volontari Antifascisti di Spagna) le 22 avril 1937 lors de combats à la Casa de Campo.
Le nom de Lateltin Filiberto est présent sur une liste de Brigadistes inhumés au cimetière de Fuencarral à Madrid avec les mentions suivantes : 2e Compagnie du 2e Bataillon de la 12BI, n° d'ordre 219, Espagnol muerto le 23 avril 1937.
Son nom figure sur la stèle, dédiée à la mémoire des chauffeurs morts dans des luttes sociales ou pendant la guerre d'Espagne, que la chambre syndicale des Cochers-Chauffeurs CGT a édifiée au cimetière de Levallois-Perret.
Sources
RGASPI (Moscou, F.545. Op.2. D. 128, Op.6. D. 476 et 498) – AICVAS (Associazione Italiana Combattenti Volontari Antifascisti di Spagna), La Spagna nel nostro Cuore, Milano, 1996).
