DELAROCHE Jean : Différence entre versions
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<blockquote>"Le lendemain de son arrivée a passé la commission médicale et a été déclaré bon et au moment du départ pour Albacete a dit être gravement malade. Quelques jours après, au départ sur Albacete d'un autre convoi, même simulacre de maladie. A ce moment je suis arrivé à Figueras, J'ai causé avec ce camarade et il a déclaré qu'il savait depuis plus d'un mois qu'il devait venir en Espagne, le PCF lui ayant demandé. Déclare être démoralisé parce que sa fille est malade et que sa femme devait être expulsée par son propriétaire. | <blockquote>"Le lendemain de son arrivée a passé la commission médicale et a été déclaré bon et au moment du départ pour Albacete a dit être gravement malade. Quelques jours après, au départ sur Albacete d'un autre convoi, même simulacre de maladie. A ce moment je suis arrivé à Figueras, J'ai causé avec ce camarade et il a déclaré qu'il savait depuis plus d'un mois qu'il devait venir en Espagne, le PCF lui ayant demandé. Déclare être démoralisé parce que sa fille est malade et que sa femme devait être expulsée par son propriétaire. | ||
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Version du 18 novembre 2017 à 18:19
Jean Delaroche est probablement né en 1908.
Il a effectué son service militaire au 91ème R.I. comme caporal-chef.
Maçon de profession, il était membre du PCF depuis 10 ans d'abord dans le Nord et ensuite dans le 18ème arrondissement de Paris depuis 2 ans et demie. Il était secrétaire de la cellule 107 H.B.M. et ancien responsable politique du secteur Grande Carrière.
Il déclare être déjà venu en Espagne en mission spéciale envoyé par le PCF, connaître très bien "le camarade Colin député du 18ème" et avoir travaillé 1 an aux éditions du PC.
Marié, il était père d'une fillette de 4 ans et résidait 9, rue Jean Varenne dans le 18ème arrondissement à Paris au moment de son départ en Espagne.
L'Espagne
Jean Delaroche arrive en Espagne le 19 mars 1938.
C'est un rapport fait à Figueras le 8 avril 1938 et signé par le commissaire de guerre Marcel AVEZARD qui nous donne ces informations. Ce même rapport poursuit ainsi:
"Le lendemain de son arrivée a passé la commission médicale et a été déclaré bon et au moment du départ pour Albacete a dit être gravement malade. Quelques jours après, au départ sur Albacete d'un autre convoi, même simulacre de maladie. A ce moment je suis arrivé à Figueras, J'ai causé avec ce camarade et il a déclaré qu'il savait depuis plus d'un mois qu'il devait venir en Espagne, le PCF lui ayant demandé. Déclare être démoralisé parce que sa fille est malade et que sa femme devait être expulsée par son propriétaire.
Toutes les tentatives pour lui remonter le moral sont vaines. Nous avons décidé de le renvoyer en France plutôt que d'envoyer un camarade démoralisé au front. Avant son départ il m'a prié de ne pas aviser le PCF de son attitude mais de dire qu'il était déclaré inutile par la commission médicale. Durant son séjour ici a été très renfermé, très éloigné de ses camarades et n'a rien fait pour se rendre utile.
Renvoyé en France le 2 avril 1938."
Source
RGASPI (BDIC, Mfm 880/12, 545.6.1150)
