NICOLLE Pierre
Pierre Nicolle est né le 1er novembre 1912 à Claye-Souillly (Seine et Marne). Son père Emile Nicolle exerçait la profession de chauffeur et était communiste.
Il avait suivi les cours de l’école primaire et était titulaire du Certificat d’Etudes Primaires. Il avait effectué son service militaire de douze mois en 1933 – 1934, au 23e régiment d’Infanterie basé en Alsace.
Ajusteur à l’usine d’automobiles Matford à Asnières qui employait environ 2.000 ouvriers, il y gagnait 8 francs 75 de l’heure. Avant, il avait travaillé à l’usine d’aviation Liore Olivier de Bois-Colombes et à BBT (Paris). Pierre Nicolle avait été membre de la CGTU puis de la CGT. Il avait été secrétaire de section syndicale. Il avait participé à plusieurs mouvements de grèves (aviation en 1935, métallurgie en 1936).
Dès l’âge de 18 ans, il avait commencé à s’intéresser à la vie politique, influencé par la lecture et la propagande. Ancien secrétaire des Jeunesses Communistes à Saint-Denis, il adhérait au PCF et était nommé secrétaire de cellule en 1934. Il suivit une école de section et une école régionale de 15 jours en 1936. C’était un lecteur de l’Humanité et il lisait les livres indiqués à l’école régionale.
Célibataire, il était domicilié 12 rue des Prairies à Saint-Denis.
L’Espagne
Pierre Nicolle arrive en train en Espagne le 21 novembre 1936 « par discipline de Parti ».
De novembre 1936 à novembre 1937 il fait partie d’une Compagnie de Mitrailleuses isolés qui combat sur le front andalou (Grenade, Cordoue) et à Madrid.
En novembre 1937, il est affecté à la compagnie de mitrailleuses du 2e Bataillon (Bataillon Domingo Germinal) de la 14e BI (La Marseillaise). Lors de l’ Offensive franquiste d’Aragon, il est blessé, à Maella, le 28 mars 1938 à la tête par un éclat d’obus. Dans la débandade qui suit l’offensive, il perd son bataillon et se retrouve au Centre des dispersés et est affecté au 4e Bataillon Henri Barbusse. Il bénéficie d’une permission de 10 jours à Denia.
Dans un rapport non daté, le responsable politique du bataillon, Levasseur, souligne que c’est « un bon élément » « qui a été blessé à Caspe. n’a plus la foi doit aller en permission. »
Il est porté disparu, lors de la tentative de passage de l’Ebre par la 14eBI, près de Tortosa, le 26 juillet 1938.
En 1937, il avait adhère au SRI (voir Solidarité).
Pierre Nicolle figure sur la liste ‘Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l’AVER (Epopée d’Espagne, page 193).
Sources
RGASPI (Moscou, F 545. Op 6. D et D 45)
AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 10)
AVER, Epopée d’Espagne, Paris, 1956