REVERDITO Etienne
Étienne, Louis, François Reverdito est né en 1908 à La Seyne-sur-Mer (Var). Il était le fils de Charles, émigré italien naturalisé en 1928, sympathisant communiste, ouvrier aux forges et d'Angèle Marie Carvallero, sans profession. Détenteur du Certificat d’Études Primaires, il commença un apprentissage de tourneur mécanicien, puis opta pour le métier de maçon, profession qu'il exerça chez divers artisans puis à la Compagnie Marseillaise de La Seyne-sur-Mer.
Il accomplit son service militaire en 1929 dans les Chasseurs Alpins à Antibes ; après sa démobilisation, il reprit son métier. En 1930, il adhéra à la CGTU et fut secrétaire de section, puis devint membre du PCF et assura le secrétariat de cellule en 1932. Cette année-là il adhéra au SRI.
En 1934, il rejoignit la CGT (lors de la réunification) et continua sa fonction de secrétaire de section. Connu pour ses activités, il ne trouva plus de travail dans sa ville et ne travailla que pour des entreprises extérieures. En 1935, il fut candidat aux élections municipales sur la liste communiste "Bloc ouvrier et paysan" et obtint plus de 1000 voix sur 5893 inscrits. Le 8 juillet 1935 il signa l’accord salarial pour les ouvriers du bâtiment. Le 22 février 1937, il devint membre du bureau de l’Union Locale CGT et fut élu, les 10 et 11 juillet 1937, membre de la commission exécutive lors du Congrès de l’Union Départementale. A l'occasion du congrès du 15 janvier 1938, il devint secrétaire adjoint de l’Union Locale de La-Seyne-sur-Mer.
Célibataire, il résidait avant son départ pour l'Espagne route de Mouissèques, à La-Seyne-sur-Mer.
L'Espagne
Etienne Reverdito arrive en Espagne le 10 mars 1938, et est incorporé en avril à la 4e Compagnie du 2e Bataillon Vaillant-Couturier de la 14BI. Il est hospitalisé durant 2 mois pour maladie le 27 mai puis nommé à la Compagnie des zapadores (Génie) du 16 au 25 juillet 1938. Durant 4 mois de front, il participe aux combats de Caspe Offensive franquiste d’Aragon, Corbera, Gandesa, Bataille de l’Ebre.
Dans le document de démobilisation à la question connaissez-vous les 13 points de gouvernement d'union nationale Negrín, sa réponse : « Je suis en complet accord avec les 13 points de gouvernement d'union nationale et souhaite qu'il en soit de même en France. Cette politique reflète la volonté des masses populaires. »
On lui demande également son sentiment sur les Brigades Internationales, sa réponse : « J'ai le sentiment qu'elles ont joué un rôle important militairement et politiquement pour la formation de l'armée populaire Espagnole. Mon expérience m'a appris l'union pour combattre le fascisme et je ferai tout pour aider la république espagnole».
Lors de sa démobilisation, il demande son retour à La Seyne-sur-Mer. Etienne était adhérent à l’AVER
Le Retour
Mobilisé à la déclaration de guerre au 22e Régiment d’Infanterie Coloniale, il est envoyé en Alsace puis dans la Somme. Fait prisonnier à Saint-Valéry-en-Caux avec son régiment, il est envoyé en Belgique, puis en Allemagne. Rapatrié sanitaire au printemps 1941, il séjourna dans différents hôpitaux, Roanne (Loire), Saint-Aygulf (Var), et Briançon (Hautes-Alpes) où il demeura jusqu’en 1945.
Revenu à La Seyne, il reprend ses activités syndicales, notamment celles de secrétaire CGT du bâtiment jusqu’à sa retraite. Dès ce moment son activité militante se porte vers le PCF, il devient secrétaire de la cellule communiste du quartier de la Rouve où il demeurait avant de rejoindre la cellule A .Genoud,
Etienne Reverdito décède le 20 février 1989 à Ollioules (Var).
Sources
RGASPI (BDIC 880:30 545.6.1372) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.1043) - Archives Départementales du Var, Etat Civil cote 7E133/103, acte de naissance n°327 du 15 septembre 1908 – Liste officielle n° 87 des prisonniers de guerre - maitron article 128645 – Index des décès des ressortissants Français publié par l’INSEE -