REVERDITO Etienne

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Étienne, Louis, François Reverdito est né le 15 septembre 1908 à La Seyne-sur-Mer (Var). Il était le fils de Charles, émigré italien naturalisé en 1928, sympathisant communiste, ouvrier aux forges et d'Angèle Marie Carvallero, sans profession.

Détenteur du Certificat d’Études Primaires, il commença un apprentissage de tourneur mécanicien, puis opta pour le métier de maçon, profession qu'il exerça chez divers artisans puis à la Compagnie Marseillaise de La Seyne-sur-Mer.

Il accomplit son service militaire en 1929 dans les Chasseurs Alpins à Antibes ; après sa démobilisation, il reprit son métier. En 1930, il adhéra à la CGTU et fut secrétaire de section, puis devint membre du PCF et assura le secrétariat de cellule en 1932. Cette année-là il adhéra au SRI.

En 1934, il rejoignit la CGT (lors de la réunification) et continua sa fonction de secrétaire de section. Connu pour ses activités, il ne trouva plus de travail dans sa ville et ne travailla que pour des entreprises extérieures.

En 1935, il fut candidat aux élections municipales sur la liste communiste "Bloc ouvrier et paysan" et obtint plus de 1000 voix sur 5893 inscrits. Le 8 juillet 1935 il signa l’accord salarial pour les ouvriers du bâtiment.

Le 22 février 1937, il devint membre du bureau de l’Union Locale CGT et fut élu, les 10 et 11 juillet 1937, membre de la commission exécutive lors du Congrès de l’Union Départementale. A l'occasion du congrès du 15 janvier 1938, il devint secrétaire adjoint de l’Union Locale de La-Seyne-sur-Mer.

Célibataire, il résidait avant son départ pour l'Espagne route de Mouissèques, à La-Seyne-sur-Mer.

L'Espagne

Etienne Reverdito, après avoir franchi illégalement la frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées), rejoint Figueras, via Massanet, le 10 mars 1938 dans un groupe de 58 volontaires, Le 15 mars il est dirigé sur Albacete avec 46 autres français.

Il est incorporé en avril à la 4e Compagnie du 2e Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e BI.

Il est hospitalisé durant 2 mois pour maladie le 27 mai puis nommé à la Compagnie des zapadores (Génie) du 16 au 25 juillet 1938. Durant 4 mois de front, il participe aux combats de Caspe (voir Offensive franquiste d’Aragon), puis à ceux de Corbera et Gandesa (voir Bataille de l’Ebre).

Dans le document de démobilisation à la question connaissez-vous les 13 points de gouvernement d'union nationale de Negrín, sa réponse est:

« Je suis en complet accord avec les 13 points de gouvernement d'union nationale et souhaite qu'il en soit de même en France. Cette politique reflète la volonté des masses populaires. »

On lui demande également son sentiment sur les Brigades Internationales, sa réponse :

« J'ai le sentiment qu'elles ont joué un rôle important militairement et politiquement pour la formation de l'armée populaire Espagnole. Mon expérience m'a appris l'union pour combattre le fascisme et je ferai tout pour aider la république espagnole».

Il fait partie du convoi des 134 volontaires de la région Sud-Est rapatriés d’Espagne le 12 novembre 1938 (numéro 106).

Etienne Reverdito était adhérent à l’AVER

Le Retour

Mobilisé à la déclaration de guerre au 22e Régiment d’Infanterie Coloniale, il est envoyé en Alsace puis dans la Somme. Fait prisonnier à Saint-Valéry-en-Caux avec son régiment, il est envoyé en Belgique, puis en Allemagne. Rapatrié sanitaire au printemps 1941, il séjourna dans différents hôpitaux, Roanne (Loire), Saint-Aygulf (Var), et Briançon (Hautes-Alpes) où il demeura jusqu’en 1945.

Revenu à La Seyne, il reprend ses activités syndicales, notamment celles de secrétaire CGT du bâtiment jusqu’à sa retraite. Dès ce moment son activité militante se porte vers le PCF, il devient secrétaire de la cellule communiste du quartier de la Rouve où il demeurait avant de rejoindre la cellule A .Genoud.

Etienne Reverdito décède le 20 février 1989 à Ollioules (Var).

Sources

AVER(MRN, archives de l'AVER, carton 28 bis) - (RGASPI (BDIC 880:30 545.6.1372) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2. D. 303. Op.6- D.36 et D.1043) - Archives Départementales du Var, Etat Civil cote 7E133/103, acte de naissance n°327 du 15 septembre 1908 – Liste officielle n° 87 des prisonniers de guerre - Maitron, article 128645 – Index des décès des ressortissants Français publié par l’INSEE -