DRUARD Maurice
Maurice DRUARD est né le 7 août 1904 à Paris 18e. Son père François, sympathisant socialiste, était ouvrier électricien, et habitait à Choisy-le-Roi (Seine) avec sa femme Anaïs Sudrat.
De niveau scolaire primaire, il avait fait son service militaire au 106e Régiment d’Infanterie à Châlons-sur-Saône pendant 18 mois 1923/1924, avec une formation de téléphoniste et école de radio.
Il était membre de la FSGT au Cercle Olympique parisien du 19e arrondissement de 1923 à 1924, et secrétaire de la section football de janvier à octobre 1934.
Maurice exerçait la profession d’ouvrier carreleur, syndiqué CGT secrétaire adjoint de la section carreleur-faïencier-mosaïqueur et adhérent de la FSI.
A l’avènement du Front Populaire, il décide d’adhérer au PCF en juin 1936 (cellule du quartier Babin à Nantes) car dit-il « cela faisait longtemps que je m’intéressais au mouvement ouvrier français ». Il lisait ‘’l’Humanité ‘’et la revue ‘’Regards’’.
Avant de partir en Espagne, il était marié et travaillait à Nantes, quai Malakoff, pour un salaire de 70 F par jour.
L’Espagne
Il arrive par le train le 18 novembre 1936,Passage de la frontière et est affecté dans un bataillon de tanks jusqu’en juin 1937 sur le front du Centre avec le grade de lieutenant : combats d’Aravaca, Cité Universitaire Ciudad Universitaria, Jarama Front du Jarama. .
Lorsque cette arme devient uniquement composée d’Espagnols, il est nommé administrateur de l’hôpital de Denia (centre Pasionaria) du 12 juillet au 15 décembre 1937.
Du 5 mars jusqu’au mois d’août 1938, il commande la 3e compagnie du Bataillon André Marty de la 14BI pendant les combats de Caspe Offensive franquiste d’Aragon .Tombé malade à Amposta, il ne peut prendre part au passage de l’Ebre Passage de l'Ebre mais reprend son poste en première ligne à Gandesa.
Il adhère au SRI Solidarité pendant son séjour en Espagne.
Dans le questionnaire du formulaire de rapatriement, il répond pour donner son opinion : - sur les 13 points du Gouvernement Negrin : « c’est une manière bien définie pour arriver à écraser le fascisme sans nous engager pour cela à abandonner nos opinions personnelles au point de vue politique et pouvoir reprendre notre propagande après la victoire » - sur la politique de Front Populaire : « c’est la seule manière à l’heure actuelle de pouvoir gouverner l’Espagne et rassembler toutes les forces antifascistes sans blesser les idées de chacun - elle répond en ce moment aux besoins urgent de la cause du prolétariat pour la République ». - sur l’organisation politique et militaire des Brigades Internationales : « les B.I. ont été une réponse bien claire aux organisations fascistes ; je sais que l’organisation n’a pas toujours été ce qu’elle aurait dû être, mais avec les éléments que nous avions sous les mains le travail n’a pas toujours été facilité, aussi c’est une grande leçon pour les responsables qui ont contribué aux B.I. » - Et il conclut sur ce qu’il a appris en Espagne : « ce que j’ai appris militairement : la technique des armes et la manière de travailler avec une compagnie d’infanterie - j’ai fait l’école d’officiers de Pozzo Rubio ; au point de vue politique c’est que pour faire un bon révolutionnaire il fallait être militariste et non anti-militariste comme avant mon arrivée en Espagne ».
Avis de ses supérieurs :
- Bon chef de compagnie, bon travail pour former les cadres militaires de sa compagnie - Bonne conduire morale, esprit un peu apolitique.
A son retour en France au mois de novembre 1938 après le Retrait des Brigades Internationales, il se rend à Choisy-le-Roi.
La Résistance
Maurice Druard est répertorié sous le nom de Roger Guillon sur la liste des résistantes et résistants, homologués FFI, dossier administratif référencé GP 16 P 193238, publiée par le Service Historique du Ministère de la Défense
Il décède le 17 octobre 1963.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1166) – Service Historique de la Défense -