BLANCHE Marcel
Marcel, Louis Blanche est né le 1 er février 1895 au lieu-dit Les Grouets, commune de Blois (Loir-et-Cher). Son père, Alphonse, était cocher, sa mère, Berthe Cointepas, femme de chambre.
Mobilisé le 1erseptembre 1914 au 20 e Régiment de Chasseurs à Cheval à Vendôme (Loir-et-Cher), il fut nommé brigadier le 14 septembre 1917, puis muté au 8 e Bataillon de Chasseurs à Pied le 28 juin 1918 ; promu sous-lieutenant de Chasseurs dans la Coloniale, il sera démobilisé le 14 septembre 1919.
Le 10 janvier 1918, il épousa Suzanne Blanchet à la Mairie du 7 e arrondissement de Paris. Il poursuivit ses études et devint ingénieur en produits chimiques. Membre du PCF avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il résidait 4, rue de l’Arcade à Paris 8 e arrondissement.
L’Espagne
Lors de son engagement dans les Brigades Internationales le 2 octobre 1936, il est affecté au Bataillon Commune de Paris de la 11eBI et nommé commandant de la 2 e Compagnie. Il est tué à Humera sur le front de Madrid à la Casa de campo voir Bataille de Madrid le 10 novembre 1936.
Jules Dumont et Pierre Rebière relatent les circonstances de sa mort :
Jules Dumont : « Blanche, commandant la 2e compagnie, avait reçu directement des mains du Général Kleber l’ordre de faire un coup de main avec sa compagnie sur Casa de Campo pour y faire des prisonniers. Je connaissais bien Blanche et l’appréciais beaucoup mais, et les manœuvres qu’il avait dirigées devant moi m’en avaient averti, il avait besoin qu’on lui machât un peu la besogne, ce qu’il acceptait d’ailleurs volontiers. »
Pierre Rebière : « Le 10 novembre, avant le jour, Blanche à la tête de la 2e, Compagnie du Bataillon Commune de Paris réussit par un coup de main audacieux à pénétrer dans l’enceinte de la Casa de Campo et faisait prisonnières les deux sentinelles, deux arabes. Hélas, un des prisonniers parvint à s’échapper et à donner l’alarme. Au lieu de se retirer alors qu’ils avaient accès sans mal à une trentaine de dormeurs arabes, le lieutenant Blanche faisait prendre position à ses hommes pour faire face aux arabes qui arrivaient pour se rendre compte […] il attendit que le jour fût venu pour donner l’ordre de se replier. Mais le jour venu la seule porte de sortie, par où ils étaient entrés, était prise sous le feu des mitrailleuses. […] Le lieutenant Blanche fut tué, d’une balle dans la tête. De la 2e Compagnie, il ne resta que 54 hommes, les autres furent tués ou Blessés. »
Ce volontaire figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la mémoire de nos héros », éditée par l’AVER ‘’ Epopée d'Espagne" page 191.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 44 – 545. Op.3.D 401) - Philippe Edouard dit Pierre REBIERE, ‘’Sur le Bataillon Commune de Paris’’- Archives départementales du Loir-et-Cher, Etat Civil, acte de naissance n° 46 du 2 février 1895 - Recrutement militaire de la Seine (1887-1921) - "Les Brigades Internationales" page 108), J.Delperrié de Bayac -