AMIRALI Jacques
Né à Tinos (Grèce), de parents paysans, le 18 octobre 1901, Jacques Jan Amirali émigre, vers 1908, avec sa famille à Constantinople (Turquie).
« Mon père mort, et étant catholique j’ai fréquenté les écoles chrétiennes gratuitement à Constantinople et ainsi je suis devenu polyglotte »
« Obligé de quitter Constantinople » après la proclamation de la république turque et l’élection de Mustafa Kemal comme président, il rejoint la France :
« Emigré sans famille en France en 1923, j’ai occupé différents emplois dans différentes industries notamment dans l’industrie hôtelière. Avant « le Front populaire Français » sans parti et sans aucune organisation syndicale. Après le « Front populaire » sympathisant communiste et syndicaliste : Mais impossible de me groupper, parce que étant muni d’une carte d’étranger « Non salarié » délivré par la préfecture de la Seine 1935. »
Célibataire, il demeurait 29, rue des Cordelières (Paris 13e).
L’Espagne
« […] à la lueur des derniers évènements politiques, j’ai compris que je pouvais et que je devais lutter contre Metaxás et le fascisme international, et c’est dans ce but que je suis venu en Espagne. Avant le front populaire à l’échelles mondiale, pas confiance aux organisations ouvrières, depuis le front populaire, j’ai beaucoup puisé beaucoup de courage et ma devise est : vaincre le fascisme international ou mourir. »
Il part le 26 janvier 1938. Après avoir franchi illégalement la frontière (voir Passage clandestin des Pyrénées), Jacques Amirali, arrive, via Massanet, à Figueras le 29 janvier 1938.
Ayant demandé à intégrer le groupe de langue française « car je connais mieux le français que ma langue maternelle, l’ayant appris tout jeune dans les écoles françaises à Constantinople et ayant travaillé et séjourné en France depuis 1923 jusqu’à janvier 1938 », il est versé à la 14e BI.
Sources
RGASPI (Moscou F.545 Op.6. D.36 – D.44 et D.412)
