APPERRE Irénée

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Irénée Jean Appérré, dit aussi René, est né le 5 janvier 1913 à Dreux (Eure-et-Loir).

Engagé volontaire à 18 ans, il servit dans l’Infanterie.

Il était peintre en bâtiment. Membre de la CGT, il devint secrétaire permanent de l’Union locale de Colombes.

En novembre 1936, il avait adhéré au PCF.

Il vivait maritalement et avait une petite fille lors de son départ pour l’Espagne.

L’Espagne

Après avoir franchi illégalement la frontière (voir Passage clandestin des Pyrénées), il arrive à Figueras, via Massanet, le 27 février 1938.

Intégré dans un bataillon de la 14e BI, il est fait prisonnier en mars 1938 lors de l’offensive franquiste d’Aragon. Dans son témoignage sur la situation des prisonniers en Espagne franquiste (opuscule cité), il évoque les circonstances de sa capture par une unité italienne :

« Au début, les soldats italiens avaient, semble-t-il, plus peur que nous. Les internationaux, pour eux, étaient plus dangereux que les autres, et cela nous a peut-être valu de ne pas être brutalisés au début. Le commandant de cette unité italienne nous a traités avec quelques égards : il avait fait la guerre mondiale et a demandé à ses soldats de faire attention …. »

et les conditions de vie à San Pedro de Cardeña:

« Nous couchions les uns par terre, les autres sur des couchettes. Nous avions une couverture et, d’après les calculs établis sur place, il y avait environ 2 mètres carrés par homme. […] Il y avait 2 robinets pour 800 hommes, 3 W.C. défectueux.»

La nourriture y était très mauvaise :

« une soupe à l’eau, c’est-à-dire de l’eau avec un peu de pain haricots, 2 sardines, parfois 2 boules de pain de 100 gr chacune environ. »

Les châtiments corporels, les mauvais traitements étaient monnaie courante :

« J’ai reçu des coups de cravache, de bâtons, des coups de pied dans les tibias. »

Il est libéré début 1939. Il figure sur la cartothèque des brigadistes sous le n° 113 avec la mention « MBAO » (voir « BAO »).

La Résistance

D’abord à l’Organisation Spéciale (OS) du PCF, puis commandant FTPF il fut arrêté, condamné à mort le 30 septembre et fusillé au stand de tir du ministère de l’Air à Paris le 21 octobre 1942. Il fut inhumé au cimetière d’Ivry.

Son nom figure sur la liste « In Memoriam » « Honneur à la mémoire de nos Héros », publiée par l’AVER (Epopée d’Espagne, 1956, page 186)

Sources

RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D.44 -D.1038 et D.1043) - Comité de Secours aux Prisonniers de la Guerre d’Espagne, Sur la situation des prisonniers en Espagne franquiste, document n° 2, 27 février 1939, p.16 - SKOUTELSKY, Rémi : L’Espoir guidait leurs pas, Grasset, 1998 p 272, 304 – 305 et Les fusillés (1940 1944), Editions de l’Atelier, 2015 (pp 85-86)