BEAUVOIS Georges

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Georges Beauvois est né le 2 août 1900 à Paris (18e). Son père avait des « tendances réactionnaires ».

Il a suivi l’école élémentaire et fait son service militaire en 1920, pendant 2 ans, comme tirailleur au 167e Régiment d’Infanterie de Toul (Meurthe-et-Moselle).

Exerçant la profession de garçon de cuisine, il a travaillé dans divers restaurants ou brasseries de Paris tels « la Chope latine » boulevard Saint-Michel (35 à 37 salariés), la « brasserie Dumesnil » Boulevard Montparnasse pendant 20 mois, enfin dans un dernier restaurant situé 42, quai d’Orléans dans le 6e arrondissement, où il gagnait 900 francs par mois.

Il s’intéressait à la politique, surtout extérieure, depuis 1932 et s’informait à travers lectures et presse prolétariennes. Présenté par le camarade Custin, il a adhéré au PCF de la section du 11e arrondissement; son n° de carte était le 226 HCRB. Il est devenu secrétaire de cellule en octobre 1936 et a participé à toutes les grèves et manifestations de rue.

Adhérent à la CGT, il est devenu membre du conseil en janvier 1938.

Marié, il était domicilié 216, rue Saint-Denis, Paris (2e).

L’Espagne

Georges Beauvois, après être sorti illégalement de France, par l’intermédiaire du PCF, arrive en Espagne le 3 mars 1938 pour « lutter contre le fascisme ».

Il est affecté à la 14e BI, 2e Bataillon « Vaillant-Couturier », 3e Compagnie, le 2 avril. Il est envoyé sur le front d’Aragon et combat à Caspe.

Les appréciations suivantes sont signées Bigouret et François : « Régulier sans plus, il rouspète souvent. » « Il dispose de certaines connaissances politiques et manifeste un intérêt limité aux questions politiques ».

Intempérant, il n’était pas apprécié par ses camarades : « A la 3e Compagnie où Beauvois était avant de venir à la 1e, il était connu franchement comme mauvais élément. Ses camarades se séparaient de lui. Il buvait plus que [de] raison. A la 1e Compagnie par contre, dans un mois qu’il y a passé, on ne l’a jamais [vu] ivre. » (Boisson)

Enfin dans une note non datée, non signée : « Education politique passable. Bonne discussion, assez bon travail politique. Parfois entêté. Cabo [caporal], a fait son travail au front. »

Une note renvoie à l’ordre du jour du 17 avril 1938.

Source

RGASPI (BDIC, Mfm 880/4, 545.6.1072).