CARBALLO Carmen
Carmen Carballo est née le 5 juillet 1909 à Biarritz (Basses-Pyrénées). Ses parents, Florencio Carballo et Gregoria Gay étaient des communistes espagnols.
Modiste, elle travaillait à domicilie pour 48 francs par jour. Elle était membre et secrétaire de la CGT de Cannes (Alpes-Maritimes).
Dès 1935, elle s’est intéressée au mouvement prolétarien, « parce que », dit-elle, « j’ai compris dans mon travail, que nous sommes deux classes de gens, la classe des exploités et celle des exploiteurs » et « mon père m’a apporté des explications ». Membre du PCF depuis 1936, elle a été secrétaire de la cellule Passionaria de Cannes de 1937 à 1938. Elle était également membre des Amis de l'Union Soviétique, du comité d’Aide à l’Espagne et du comité des femmes de la FSGT. Pendant le Front populaire, elle a pris part et animé des manifestations. Lectrice de l’Humanité, de Regards et de livres antifascistes, elle a suivi les cours de l’école du PCF.
Célibataire, parlant espagnol, elle était domiciliée 4, rue du Jardin à Cannes (Alpes-Maritimes).
L’Espagne
Arrivée le 10 février 1938, avec l’aide du PCF, selon ses affirmations, en camion « pour lutter contre le fascisme », Carmen Carballo est affectée à l’intendance comme tailleur.
Le 10 mai 1938, elle signe le formulaire de demande d’adhésion au PCE. A la demande du camarade Pavanini du Comité Central, André Pin, secrétaire régional du PCF de la région Sud-Est, a rédigé un rapport le 30 mai 1938 dans lequel il confirme qu’il a connu « la camarade Carmen…à Cannes où elle appartenait à la cellule Passionaria de la section de cette ville. Cette camarade avait demandé à la DR pour la faire partir en Espagne. La direction régionale déclina de prendre cette responsabilité. Cette camarade étant espagnole et ayant deux frères dans les BI (René CARBALLO (voir la biographie de ce volontaire) et Joseph Carballo) s’est arrangée par la suite pour venir par l’intermédiaire du Consulat espagnol de Nice. Elle est partie de Nice le 1er février 1938 pour Albacete ».
La Résistance
Carmen Carballo prend part à la résistance avec son époux, César Mocci.
Source
RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1109).