CESARI François
François Cesari est probablement né en 1913 en Corse. (âgé de 25 ans en 1938).
Soudeur, membre des JC puis du PCF, il avait adhéré à la CGT en 1933.
Avant son départ pour l’Espagne, il était domicilié à Marseille (Bouches-du-Rhône).
L’Espagne
François Cesari arrive en Espagne fin novembre 1936. Il est successivement affecté à l’Arsenal, à l’usine n°1 puis à l’Armurerie de l’Artillerie à l’Almansa.
A compter du 15 mai 1937, il se trouve à la maison de prévention (voir la catégorie Discipline et ses articles) Le rapport n° 1320 de la Commission judicaire, non signé, du 15 juin [1937] fait état des faits suivants « « ce volontaire depuis qu’il est en Espagne n’a fait que rapporter des critiques grossières contre les responsables partout où il passe. Critiques qui a certains moments équivalaient à un travail de désagrégation. Mais l’on ne peut pas dire qu’il soit trotzkiste volontaire. Cependant toute son activité en Espagne/ critiqueur-bavard/ ne sachant pas examiner la situation objectivement, glissa ce volontaire intelligent sur la pente du trotzkisme. A l’arsenal, il a fait un travail de désagrégation contre la Direction, à l’Usine n°1 même travail. A Almansa enfin, en traitement à l’hôpital, il organisa des réunions à l’insu du commissaire politique et du Commandant où il chercha à dresser les malades les uns contre les autres et contre le service Médicale ; allait jusqu’à demander le renvoi des malades Allemands. Tous ces faits nous font proposer que Cesari soit rapatrié, en informant les organisations auxquelles il appartient de son activité très mauvaise en Espagne. Cette proposition est du à ce que Cesari est dans un état de santé déficient/…/ il demande lui-même à être rapatrié ».
Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938 sous le n° 896 assorti de l’observation « 25 ans, soldat, MBAO (voir BAO) »
François Cesari est cité dans un article de Pierre Broué Les cadres des Brigades internationales et la politique de l’Internationale communiste publié dans l’ouvrage collectif ‘’Tant pis si la lutte est cruelle’’ (p. 48) : « Les papiers de Moritz Bressler (Hubert von Ranke) à Moscou mentionnent l’arrestation « dans l’affaire du POUM » de quatre combattants français des brigades, « trotskistes infiltrés ». Il s’agit de François Cesari … dont, personnellement je ne sais rien de plus ».
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1115) (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1115, D. 1046) - Pierre Broué, Tant pis si la lutte est cruelle (Volontaires Internationaux contre Franco) Syllepse, Paris, 2008.