CHRETIEN Alice
Alice Chrétien, née Zacharewicz, voit le jour le 23 juin 1910 à Varsovie (Pologne). Ses parents étaient des travailleurs apolitiques.
Elle a commencé à s’intéresser à la vie politique, influencée par un de ses professeurs, en 1928.
Arrivée avec sa famille à Paris à une date non connue, elle y suit, pendant cinq ans, les études de pharmacie. Pendant ses études, elle milite au syndicat des étudiants (UFE), s’inscrit au SRI en 1931 puis adhère au PCF en 1932. Mandatée par la cellule de son hôpital, elle assiste à une Conférence nationale.
Pour parfaire son éducation politique, Alice Chrétien suit les cours de l’Université Ouvrière et lit L’Humanité. Elle s’intéresse particulièrement aux questions posées par le Front Populaire ainsi qu’au travail parmi les masses.
Elle a participé aux manifestations de février 1934. Elle a travaillé pour le journal polonais édité à Paris et écrit des articles sur la journée des Femmes dans divers journaux féminins.
Mariée avec le docteur Henri CHRETIEN (voir la biographie de ce volontaire), elle est diplômée de la Faculté de Pharmacie de Paris.
L’Espagne
Envoyée par la Centrale Sanitaire Internationale (CSI) Alice Chrétien arrive en Espagne le 14 février 1937 pour y « travajar » (travailler).
Elle sera affectée à Albacete puis à Benicassim.
Après la coupure de l’Espagne républicaine en deux (voir Offensive franquiste d’Aragon), elle travaillera à l’hôpital de Mataro puis à celui de Farnes de la Selva.
Le 7 juillet 1937, elle est nommée lieutenant.
Maniou, de la commission des Cadres du PCE (section étrangère) résume ainsi les diverses appréciations portées sur elle:
« Très bonne du point de vue professionnel. Grande conscience dans son travail, sérieuse, intelligente. N’a eu que des éloges de ses chefs. Du point de vue politique a une bonne éducation ; a bien travaillé politiquement et a bien compris les problèmes posés par le PC. Pourrait faire beaucoup mieux. Se développe chaque jour. A aider et à pousser. Cadre féminin du PC. »
En Espagne, elle a adhéré au SRI (voir solidarité).
Source
RGASPI (Moscou, F.545 Op.3 D 731 et Op 6 D.48).