DEPERY Robert
Ce volontaire est né le 2 avril 1917 à Paris dans le 12e arrondissement. Sa mère prénommée Louise travaillait comme lingère dans un hôtel. Elle était domiciliée au 13, rue Hérold dans le 1er arrondissement de Paris.
Robert Depery, muni d’un certificat d’études primaires, était chauffeur-listeur et avait des connaissances en mécanique, imprimerie et reliure. Il avait fait également une année de formation professionnelle à L’Orphelinat d’Auteuil.
Après avoir travaillé à l’hôtel des Familles, 53, Bd St Germain à Paris, il s’était retrouvé au chômage pendant 3 mois en 1935.
Avant de partir en Espagne il travaillait à l’hôtel Mercedes avec un salaire de 850 francs par mois « nourri, couché, blanchi ».
Ce célibataire n’appartenait à aucune formation politique au moment de son départ en Espagne. Cependant il déclare avoir participé à la manifestation place de la Concorde, le 6 février 1934 comme sympathisant.
L’Espagne
Robert Depery rejoint l’Espagne le 17 octobre 1936 de manière légale, sans passeport, seul, sans l’aide d’aucun parti, en passant par la montagne « pour lutter contre le fascisme ».
Il est d’abord affecté au 69e Bataillon « Carlo Marx » de la 125e Division « Ascaso » puis à la 3e Compagnie du 10e Bataillon de la 14eBI.
Il participe comme sergent aux combats de Huesca, Tardienta, l'Ermitage de Santa Quiteria, Cuesta de la Reina, Caspe Offensive franquiste d’Aragon, Gandesa Bataille de l’Ebre.
Le 19 mars 1938, il est blessé à la cuisse droite dans le secteur de Caspe. Il est déclaré apte pour servir à l’arrière garde.
Au moment de remplir sa biographie de militant, il se trouve à l’intendance de l’Etat Major au centre de récupération de Olot. En ce qui concerne les promotions dont il a bénéficié, il déclare avoir passé 19 jours à « l’escuela de officiales de Pesadilla et Villanueva de la Jara ». (O.J. n° 256 du 11 décembre 1937).
Robert Depery adhère au SRI (voir Solidarité) et au PCE en juillet 1938 à Olot. Sa carte lui est concédée par Paul Vernot (de Gentilly) et René Huet (d’Auxerre) de la cellule de l’Etat Major.
C’est en venant en Espagne qu’il dit s’être intéressé au mouvement prolétaire. Il déclare lire « tous les journaux d’Espagne légale » ainsi que ‘’L’Humanité’’. Il a lu également les « Episodes révolucionarios ». Sollicité au sujet des questions politiques qui ont le plus attiré son attention et de ce qu’il aime étudier il répond :" questions du syndicat des « questions du syndicat des métallos -Usines comme Renault».
Il dit connaître et parler le français, l’espagnol et « un peu le catalan » et avoir fait des traductions « pas à la perfection mais assez convenablement ». Il signale avoir des connaissances dans l’infanterie comme mitrailleur.
Robert Depery a bénéficié d’une permission légale en France en 1937. Il signe sa fiche à Olot le 21 Août 1938 et déclare que tous ces renseignements peuvent être confirmés par René KERN, René Huet et LOBIER Marcel . Un rapport non signé daté du 17 octobre 1938 dit de lui : « chauffeur, inorganisé, devait se présenter sous les drapeaux en France le 17 septembre 1938, actuellement en retard. Sans aucune éducation politique. Ne s’est signalé par rien de particulier ». arr. 15-10-38 ==Source== : RGASPI (BDIC Mfm 880/12, 545-6-1155)