POUGET Léon
Léon, Augustin Pouget est né le 13 octobre 1903 à Vendargues (Hérault). Il adhère à la SFIO en 1928 (Il indiquera ne plus être en accord avec ce parti après son arrivée en Espagne). Il effectue son service militaire durant 2 années dans l’Infanterie au Maroc et obtient le grade de lieutenant. Il est dégradé en raison de ses convictions politiques.
Maître d’hôtel de profession, il adhère à la CGT en 1936 section alimentation, hôtels, cafés, restaurants.
Veuf et père d’une enfant, il résidait 12 rue de Tunis à Sète (Hérault) avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine.
L’Espagne
Léon Pouget arrive en Espagne le 7 septembre 1936. A Barcelone il est assez mal accueilli par les anarchistes. Il rejoint le PSUC (Parti Socialiste Unifié de Catalogne) à la caserne Carlos Marx. Il intègre le 16 septembre la Centurie Colonne Libertad, 54e Bataillon. Il est nommé oficial (officier) de Centurie au regard de ses connaissances militaires. Le Bataillon part pour la région de Madrid. A la fin du mois d’octobre, la colonne Libertad est rebaptisée Victoria roja. Il est ensuite, muté au 494e Bataillon de la 124e Brigade Mixte de la 27e Division.
Commissaire politique de Compagnie, il est promu lieutenant, commandant de Cie en mars 1937. Courant novembre, il demande la permission d’intégrer la 14eBI ; il l’obtient le 29 décembre.
Durant son engagement il passera 13 mois au front, participera aux combats du Guadarama, Cenicientos, San Martin de Valdeiglesias Défense de Madrid, de la Sierra de Robles, Tardienta, Ermita de Santa Quiteria, Huesca, Chimillas, Zuera, (front d’Aragon), Caspe, Maella Offensive franquiste d’Aragon, Ebre Bataille de l’Ebre.
Léon Pouget est blessé deux fois : la 1ère le 21 novembre 1936 sera suivie d'un séjour de 3 mois à l’hôpital militaire, calle Tallers à Barcelone. Suite à la seconde, le 1er avril 1938, il passera 3 mois à hôpital n° 17 de Vich, pour blessures à l’épaule gauche et à la jambe droite.
Durant son engagement il obtient 10 jours de permission qu’il passe à Barcelone. Il sera félicité par ses supérieurs « pour ma bonne conduite et étant classé parmi les meilleurs officiers ».
Sur le document de démobilisation qu’il signe le 23 novembre 1938, des questions lui sont posées. A celle : Que penses-tu des Brigades Internationales, de leur organisation politique et militaire et du rôle qu’elles ont joué en Espagne ? Il répond : « elles ont enrayé l’invasion de Madrid et permis à l’Espagne de créer une armée forte et disciplinée pour battre et chasser le fascisme du sol Espagnol. »
Qu’as-tu appris en particulier dans le domaine politique ? Il répond : « l’unité et la fraternité. »
Lors de sa démobilisation, il demande son retour à Sète où se trouvent sa sœur et sa fille.
Il décède le 29 mars 1985 à Montpellier.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1357) - Les oubliés, Trois Suisses de la guerre d’Espagne de P. Bavaud et J.M Béguin, Edits Cabédita.