TAILLEPIED Adeline
TAILLEPIED Adeline, épouse RUIZ.
Adeline Taillepied est née le 5 avril 1894 à Richeville (Eure).
En 1899, devenue orpheline, elle a été déclarée pupille de l’Assistance Publique de l’Eure.
C'est une famille de paysans qui l'a élevée. Elle a fréquenté l’école communale jusqu’à ses treize ans et obtenu le Certificat d’Etudes Primaires à onze ans.
De 13 à 16 ans, elle a été placée comme domestique.
A 16 ans, elle a travaillé comme lingère dans un hôpital d’Evreux.
En 1912, âgée de 18 ans, elle s'est mariée avec un ouvrier peintre à Paris.
Pendant la guerre, Adeline Taillepied va étudier la sténographie et la dactylographie, ce qui va lui permettre de travailler dans cette profession en 1916.
Son mari est décédé en 1920 des suites de la guerre.
Après avoir travaillé dans diverses entreprises, elle entre, en 1923 comme secrétaire-chef du service correspondance chez Georges Perles-Pierre Michel où elle restera jusqu’en 1927. En effet, elle est alors renvoyée et mise à l'index par le patronat pour avoir fait circuler des listes de signatures en faveur de Sacco et Vanzetti dans les différents services de l’entreprise.
En 1926, elle se remarie avec un espagnol, Ruiz, et adhère à la section du PCF du 18e arrondissement de Paris. Militante active, elle prend part à la campagne électorale du PCF qui présentait comme candidat Jacques Sadoul.
Son mari étant menacé d’expulsion, le couple s’installe à Biarritz en février 1928. En septembre, ils quittent la France.
L’Espagne
Après avoir vécu à Séville et Madrid, le couple s’installe, en septembre 1929, à Barcelone.
Elle adhère au PCE en 1931.
Connue des camarades Rabaté, qui y séjournent de décembre 1931 à septembre 1932 , elle est chargés par le PCF de « travaux spéciaux ».
En juillet 1936, elle s'oppose à l'insurrection franquiste avec la radio 111. Elle organise avec son compagnon un restaurant populaire coopératif pour les miliciens et leurs familles. Elle travaille ensuite au service « investigation » avec le camarade Olaso puis au « travail de frontière » à Puigcerda. Elle va travailler dans une fabrique de tissage pour organiser les femmes et les empêcher de faire grève, car elles voulaient prendre leurs vacances.
En janvier 1937, elle est affectée aux « travaux spéciaux du P. »
La biographie précise qu’elle connaît l’espagnol, le français et l’anglais.
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/13, 545.6.1413, note biographique non signée du 29 janvier 1938).
Jean Rabaté, Du komintern à la Résistance, Le Temps des Cerises, Pantin, 2007.