Negrín
Negrin (1892-1956) et les Brigades Internationales
Ministre de l’économie et des finances dans le gouvernement de Largo Caballero, il devient chef d’un gouvernement d’union nationale.
Son programme, plus connu sous la dénomination les « Treize points », fut soutenu par toutes les composantes politiques depuis les anarchistes (CNT) jusqu’aux républicains en passant par les communistes.
Les « Treize points »
Dans le formulaire de rapatriement des BI, il est demandé aux volontaires s’ils connaissent les « treize points » du Gouvernement d’Union Nationale de Negrín et ce qu’ils en pensent.
Le 1 mai 1938, Negrín avait présenté son programme en « Treize » points :
Point 1 : Indépendance de l’Espagne (« Asegurar la independencia absoluta y la integridad total de España »)
Point 2 : retrait de tous les combattants étrangers d’Espagne (« liberación de nuestro territorio de las fuerzas militares extranjeras »)
Point 3 : République populaire basée sur le suffrage universel « República popular, representada por un Estado vigoroso [...] dotado de la plena autoridad que confiera el voto ciudadano, emitido por sufragio universal [...]. »)
Point 4 : Plébiscite « […] plebiscito que tendrá tan pronto termine la lucha […]. »
Point 5 : reconnaissance des droits des « régions » dans l’unité nationale (« Respecto de las libertades regionales sin menoscabo de la unidad española »)
Point 6 : liberté de conscience et de culte (« libertad de conciencia [y] libre ejercicio de las creencias y prácticas religiosas »)
Point 7 : respect du droit de propriété (« El Estado garantizara la propiedad legal y legítimamente adquirida, dentro de los limites que imponga el supremo interés nacional y la protección de los elementos productores »)
Point 8 : réforme agraire (« reforma agraria […y..] democracia campesina »)
Point 9 : une législation sociale progressiste (« legislación social avanzada »)
Point 10 : amélioration culturelle, physique et morale de la race.
Point 11 : indépendance de l’armée par rapport aux partis politiques (« el Ejército español al servicio de la nación »)
Point 12 : renoncement à la guerre comme instrument de politique nationale.
Point 13 : une amnistie (« amplia amnistía para todos los españoles »)
La décision du retrait unilatéral des Brigades Internationales
Le 21 septembre 1938, peu de temps avant la signature des accords de Munich (29 septembre 1938), devant l’assemblée de la Société des Nations (SDN), Negrín annonça le retrait immédiat des brigadistes d’Espagne.
Celui-ci commence le 23 septembre 1938.
Les brigadistes sont alors regroupés dans divers centres de concentration en Catalogne (Calella…) et dans la région de Valence.
De nombreuses manifestations d’adieu eurent lieu dans différentes villes.
La plus importante fut celle qui eut lieu à Barcelone le 28 octobre 1938 et où la Pasionaria fit un discours qui resta, à jamais gravé dans la mémoire des volontaires.