Offensive franquiste d’Aragon : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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*André Marty
 
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==Témoignage de Boris Guimpel, officier volontaire de la 14eBI==
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<blockquote>« On se bat et on recule sans cesse. On se regroupe la nuit, le jour on tient les positions. Nous cherchons à nous accrocher. Nous tenons un jour ou deux le Col de l’Alto des Portal dans la sierra de Caspe. Pour la première fois je vois un Heinkel bombarder en piqué. Il lâchait de grosses bombes soufflantes. Chaque fois les franquistes nous débordent. […] Nous manquons de réserves. Les franquistes avançaient en colonnes, avec chars et blindés, véhicules à chenilles pour l’infanterie. […]. Les troupes espagnoles font retraite partout. Il y en a qui tiennent, d’autres pas. […] C’est sur la ligne de crête de la Sierra de Caspe que nous avons tenu le plus longtemps. »</blockquote>
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==Source==
 
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Delperrié de Bayac, Les brigades Internationales, Fayard, Paris, 1968
 
Delperrié de Bayac, Les brigades Internationales, Fayard, Paris, 1968
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Boris Guimpel, Ses mémoires (non publiées)
 
[[Catégorie: Batailles]]
 
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Version du 25 janvier 2017 à 11:43

L’offensive franquiste d’Aragon (mars – avril 1938)

Après la reconquête de la ville de Teruel (22 février 1938), les troupes franquistes avec l’appui des divisions italiennes du CTV et de la Légion Condor, vont lancer, le 9 mars une grande offensive.

Préparée par de violents bombardements aériens, l’aviation allemande et italienne ayant la maîtrise du ciel, et un pilonnage de l’artillerie, elles vont enfoncer en quelques jours les lignes républicaines.

Selon Delperrié de Bayac, « C’est du travail sérieux, du fignolé, du cousu main : la Blitzkrieg, la vraie. On y sent la patte de l’O.K.W. [commandement des forces allemandes] et des conseillers militaires allemands des Nationalistes. » (ouvrage cité, p 331)

Les brigades internationales (11, 13 et 15), regroupés au sein de la 35e division; commandées par le général Walter, sont les premières à recevoir le choc, mais elles doivent se replier après d’âpres combats.

Les autres BI sont appelées en renfort, la 12 BI arrive le 10 mars d’Extremadura, la 14e BI quitte le 12 mars l’Escorial et la 129e BI, formée début février en Extremadura, arrive le 21 mars. Toutes les BI sont impliquées dans les combats.

Devant la supériorité aérienne et terrestre franquistes, les combats tournent à la débandade.

Des résistances désespérées ont lieu à Caspe (14 – 17 mars) et à Gandesa (31 mars – 6 avril).

Des bataillons entiers sont décimés et disparaissent.

Selon Delperrié de Bayac : «  Le 5 avril, des XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVeBI, il reste environ 3500 combattants. Un mois plus tôt ils étaient 11 000. Tous les absents ne sont pas morts ou blessés. Des compagnies, des sections, des bataillons n’ont pu décrocher à temps, sont derrière les lignes ennemis, dans les montagnes de Gandessa, dans les blockhaus de la frontière catalane ». (ouvrage cité, p343)

Les unités reconstituées franchissent l’Ebre en faisant sauter les ponts.

Le 15 avril les troupes franquistes atteignent Vinaroz, petit village côtier. L’Espagne républicaine est coupée en deux.

Après cette terrible défaite, les Brigades et les Bataillons vont être réorganisés. Aisi la 14e BI n'aura plus que qutre bataillons:

Témoignage de Boris Guimpel, officier volontaire de la 14eBI

« On se bat et on recule sans cesse. On se regroupe la nuit, le jour on tient les positions. Nous cherchons à nous accrocher. Nous tenons un jour ou deux le Col de l’Alto des Portal dans la sierra de Caspe. Pour la première fois je vois un Heinkel bombarder en piqué. Il lâchait de grosses bombes soufflantes. Chaque fois les franquistes nous débordent. […] Nous manquons de réserves. Les franquistes avançaient en colonnes, avec chars et blindés, véhicules à chenilles pour l’infanterie. […]. Les troupes espagnoles font retraite partout. Il y en a qui tiennent, d’autres pas. […] C’est sur la ligne de crête de la Sierra de Caspe que nous avons tenu le plus longtemps. »

Source

Delperrié de Bayac, Les brigades Internationales, Fayard, Paris, 1968

Boris Guimpel, Ses mémoires (non publiées)