PONTEIX Leopold

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Léopold Ponteix est né le 17 novembre 1911, lieu-dit Châtelet en la commune de Budelière (Creuse). Son père Philibert était charpentier, sa mère Louise Pinchon sans profession. Léopold indique que son père état adhérent de la SFIO.

Après des études primaires, il apprit le métier de plombier et quitta la Creuse à une date non définie. Il s'ouvrit à la politique au contact de militants des jeunesses communistes en 1927. Adhérant à la CGT en 1929, il faisait fonction d'archiviste de l'Union Locale de Salon-de-Provence (Bouches du Rhône) dont il assura un temps le secrétariat. Il était secrétaire du Syndicat des Agricoles (sic) d’Arles. Mobilisé en 1932 afin d'accomplir son service militaire, il fut incorporé à Valence (Drôme) au 504e Régiment de chars de combat, puis au 62e RCC à Meknes (Maroc) et sera démobilisé sans grade.

En 1934, il devint membre du PCF, cellule de Salon-de-Provence. Chargé de la presse, il écrivit quelques articles dans Rouge Midi, La Voix du Peuple et le Peuple. Léopold était lecteur de la presse communiste et de littérature marxiste. Son engagement militant le mena à représenter en 1935 à Villeurbanne la cellule de Vienne lors du congrès régional de la région Lyonnaise Il était adhérent du mouvement Amsterdam-Pleyel, de la FSGT dont il fut secrétaire de section, du SRI, des Amis de l'Union Soviétique, et de la FSI. L’Aile Populaire et du SOI. Il fut également délégué de chantier de juin 1936 jusqu'à son départ pour l'Espagne comme volontaire antifasciste. Il était célibataire et résidait à Neuville-sur-Saône (Rhône).

L'Espagne

Léopold Ponteix arrive le 17 décembre 1936, en autocar avec l'aide du PCF. Affecté le 28 décembre à la 1ére Compagnie du 13e Bataillon Henri Barbusse de la 14BI comme commissaire politique de Compagnie.

Il est blessé à la main lors des combats du Jarama le 19 février 1937, hospitalisé à Algemesi, puis à Murcia jusqu'au 20 mai 1937. Du 20 mai au 24 septembre, il fait fonction de commissaire politique de l'hôpital.

Le 17 novembre 1937, il est muté au 10e Bataillon Domingo Germinal et mis à la disposition du commissaire du Bataillon (OJ n°232 et 233 des 17 et 18 novembre 1937). Le 28 novembre, il intègre la Compagnie des Pionniers toujours en qualité de commissaire politique (OJ n° 244). Selon l'OJ n°263, le volontaire Ponteix est puni le 25 décembre de 20 jours de suppression de solde au motif suivant : « n'a pas pris les mesures nécessaires pour empêcher un vol". Un rapport portant le n° 200 daté de ce jour est rédigé comme suit Discipline‎ : « En cause PONTEIX cre.pque (commissaire politique) des pionniers. Ce camarade lors du vol d'un cochon par des hommes de sa compagnie n'a pas pris les mesures nécessaires que les circonstances demandaient. Entre autre, il a cru sur parole que le cochon était payé, alors qu'il aurait dû le controler lui même, de plus il a essayé de cacher le vol au camarade qui est venu enquêter à ce sujet. Décision : 20 jours de suppression de prêt et dernier avertissement. p.c 25/12/ 37, Le chef du service information »

En décembre 1936 il adhère au SRI à Tarazona de la Mancha Solidarité. Il est de nouveau sanctionné le 12 janvier 1938 de 10 jours de suppression de prêt, pour avoir enfreint les ordres du commandant de la Brigade. (OJ n° 274). A l’ordre du jour n°286, il est écrit que « le camarade Ponteix, ancien commissaire politique de la 4e Compagnie du 10e Bataillon est muté comme soldat à la Compagnie de Dépôt, en attendant son affectation définitive. Par l’OJ n° 311 du 9 mars 1938) il est affecté comme commissaire politique aux munitions. Il semblerait qu'il ait eu de nouveau des soucis de discipline, le 28 avril 1938 "pour une faute de service", de ce fait il est sanctionné d'une peine d’un mois et affecté aux Zapadores. Il n'en tient aucune rigueur car dans sa biographie militante il indique :" que tout camarade doit oublier tout ça et doit continuer à lutter avec vigueur". Il intègre le 20 mai le 1er Bataillon Commune de Paris de la 14BI (OJ 20 mai 1938). Probablement suite à une blessure, il réintègre le 1er Bataillon le 18 août 1938. (OJ n° 491).

Durant son engagement, il totalise 17 mois de front et participe à partir de Las Rosas à tous les combats de la 14BI, sauf aux combats de Puerto de Navacerrada. Lors du Passage de l'Ebre, il est cité à l'ordre du Bataillon pour " Résistance et bon travail face à l'ennemi" Léopold Ponteix est qualifié en ces termes par Lucien Bigouret, (voir Lucien BIGOURET responsable de l'Organisation du Parti au sein de la 14e Brigade : "bonne conduite au front, ancien politique des Pionniers, était responsable de la cellule CHR du 1er Bataillon" - "Bonne éducation politique, parle facilement - bon camarade".

Après le Retrait des Brigades Internationales, il rejoint le centre de regroupement de Callela où il se trouve le 10 novembre 1938 en attente de rapatriement à Neuville -sur-Saône où demeurent ses parents.


Léopold Ponteix décède à Arles le 11 octobre 1971.

Sources

RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 367. 368. 369. 370 et Op.6. D.1356) - Arch Départ de la Creuse, Etat Civil, cote 4E 308/9, acte de naissance n° 18 du 18 septembre 1911- INSEE fichier des décès -