BRULE André : Différence entre versions
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− | Brigades Internationales, ''Nos combats contre le fascisme'', Madrid, 1937 | + | Brigades Internationales, ''Nos combats contre le fascisme'', Madrid, 1937 - RGASPI, Moscou, F.545. Op.2 D. 128. |
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Arrivé fin décembre 1936, André Brûlé est affecté au Bataillon Six-Février de la 15e comme intendant.
« Notre intendant Brûlé !
Le lieutenant André Brûlé était venu en Espagne, poussé par ses convictions antifascistes. Profondément républicain, il n’appartenait à aucun parti politique. Aimant la liberté, il tenait le fascisme pour l’oppresseur de toutes les libertés. La lâche agression de Mussolini et Hitler contre le peuple espagnol désarmé l’avait ému au-delà de tout expression. Abandonnant une situation qui lui permettait de vivre largement, sans souci du lendemain, Brûlé fait une demande d’engagement pour venir en Espagne en qualité de volontaire dans les rangs des Brigades Internationales. Il arrive en Espagne fin décembre 1936.
Lorsqu’ on forme le Bataillon « 6 Février », on le nomme intendant du Bataillon. Ses qualités d’administrateur le font estimer par tous ses camarades. Pendant trois mois il s’acquitte à la satisfaction de tous, de sa mission. Mais cette vie un peu retirée lui pèse, il demande comme une faveur de monter en ligne avec ses camarades. Le temps passe, il fait état de de ses connaissances militaires pour hâter le moment où il pourra aller au front.
Enfin le 6 avril 1937, il obtient gain de cause. Il est nommé commandant adjoint du Bataillon.
Le lendemain, il fait une tournée d’inspection dans un poste avancée en compagnie du Commandant Fort, qui le précède. Un coude de la tranchée se présente, une rafale de mitrailleuses s’abat sur cet endroit.
- Baisse-toi ! crie Fort à son compagnon. Il ne reçoit aucune réponse ; il retourne sur ses pas, à peine a-t-il contourné la tranchée qu’il aperçoit Brûlé affalé contre la paroi. Le sang coule à flots d’une large blessure qu’il porte à la tête. Fort se penche, mais se rend compte aussitôt que son camarade est mortellement touché. Brûlé ouvre les yeux, il reconnait son frère de lutte, il a à peine le temps de murmurer dans un souffle : « Ce n’est rien, continue ! » Il expire dans les bras de son camarade bouleversé. Cet antifasciste sincère repose aujourd’hui dans un petit cimetière de campagne, auprès d’autres héros des Brigades Internationales tombés comme lui pour la défense de la Liberté ! » (pp 278-279).
André Brûlé fut enterré dans le cimetière de Colmenar de Oreja le 7 avril 1937 (tombe n° 52, division 4 A).
Sources
Brigades Internationales, Nos combats contre le fascisme, Madrid, 1937 - RGASPI, Moscou, F.545. Op.2 D. 128.