Parrainage

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Loin de leur famille et de leurs amis, dans la dureté des combats, les volontaires ont besoin d’un soutien moral.

Ce soutien moral, où le volontaire puise courage, espoir et réconfort, passe aussi par des soutiens collectifs (parrainages) ou individuels (marraines). Ils sont l’expression même de la solidarité.

Cette solidarité s’exprime par un soutien matériel (colis de nourriture, de tabac, de littérature …) et moral (correspondance).

Une lettre du 3 septembre 1937, adressée au Comité Central du PCF, indique un projet pour la création d’un Centre de Parrainage des Brigades Internationales, « car jusqu’ici, en effet, les initiatives individuelles des Commissaires de Bataillon étaient l’unique action menée dans ce sens. »

Parrainage collectif

Une ville, une section d’un parti politique ou d’une association, une usine peuvent parrainer, une Compagnie.

Ainsi dans le n° 39 dans le « Le Soldat de la République » du 13 juillet 1937, Chailloux, commissaire politique de la 3ème batterie remercie les ouvriers de la biscuiterie Idéale de Saint-Maur, qui parrainent la batterie, car ils ont « collecté des sommes d’argent importantes pour la confection de colis de conserves qui ont servi à améliorer l’ordinaire »

Parrainage individuel : Les marraines

Le terme apparut lors de la 1e GM et désigne des femmes ou des jeunes femmes qui vont entretenir une correspondance avec un volontaire. Cette mise en relation épistolaire se fait, généralement, par des organisations.

Dans son livre « Rol-Tanguy », l’historien Roger Bourderon cite le cas de Cécile Lebihan :

« Courant 1937, la solidarité pour l’Espagne est toujours une préoccupation centrale. Il est demandé aux cercles des Jeunes Filles de France de parrainer un volontaire des Brigades : « On nous a demandé si l’une d’entre nous connaissait quelqu’un. J’ai dit oui, Tanguy aux Métaux. Je lui ai donc écrit, après son premier retour, en novembre 1937, pour savoir s’il était d’accord. Il a dit oui. En fait le cercle n’a rien parrainé, je me suis retrouvé toute seule à le faire. »

Cette relation peut devenir sentimentale : Cécile Lebihan et Henri Rol se marièrent le 15 avril 1939.