ELEFANT Emeric
Emeric Elefant est né à Debrecen en Hongrie en 1904. Son père s’appelait Adolf et sa mère Zanni.
Ce volontaire, tricoteur et plisseur, travaillait comme artisan dans différentes maisons. Le siège de son syndicat se situait rue de Lancry à Paris 10e arrondissement, la section hongroise (BSZVB) se trouvait rue de Clignancourt (Paris 18<sup<e>/sup>arrondissement).
Il possédait une carte d’identité en France mais elle était périmée depuis 1934, il n’appartenait à aucun parti politique.
Il parlait plusieurs langues : hongrois, allemand, français et espagnol.
Il demeurait 124 rue d’Aboukir (Paris 2e arrondissement).
L’Espagne
Emeric Elefant arrive en Espagne le 4 octobre 1936.
Affecté à la 3e Compagnie du Bataillon Commune de Paris de la 11e BI, il va participer aux premiers combats des Brigades internationales, il cite particulièrement les combats de Humera, Ciudad Universitaria (voir Bataille de Madrid), puis ceux Boadilla del Monte et de la route de la Corogne (voir Défense de Madrid). Chef de groupe, il devient à partir de février secrétaire caporal sur le Front du Jarama et celui de Guadalajara (mars 1937).
En avril 1937, son bataillon étant passé à la 14e BI, il participe à l’ Offensive républicaine sur Ségovie ainsi qu’à l’offensive franquiste d’Aragon.
Il est blessé au mois de septembre 1937.
Le 10 février 1938, Emeric Elefant du 9 e Bataillon, de la Compagnie de Dépôt est redirigé sur la base de Albacete pour une affectation dans un bataillon de langue hongroise (OJ N° 255) au sein de la brigade Dombrowski de la 13e BI Brigade.
Sa dernière unité est la 2e Compagnie du 3e Bataillon de la 13e BI où il est chef de groupe responsable de casernement au commandement militaire.
Le 10 décembre 1936 il avait été nommé Caporal, puis Brigadier le 11 mai 1937, sous-lieutenant en septembre 1937 (OJ n°178) à la 14e BI et enfin lieutenant le 1 er février 1938.
Durant son engagement, ce volontaire a passé 13 mois et demi au front et a avait obtenu une permission à Benissa pendant 23 jours.
Il fait partie des neufs couples qui se marient à Val de Bianya. Il y épouse, à une date non connue, Maria Pilar del Pilar Fernández de Gamboa, originaire de Madrid.
Après le Retrait des Brigades Internationales des combats, sur sa fiche de rapatriement, il explique qu’il lui est impossible de rentrer dans son pays
« parce que depuis le traité de Munich mon pays vient d’être rattaché à la Hongrie réactionnaire’’.
A la question que penses-tu du Front Populaire espagnol ? Il répond :
’’Le Front Populaire en Espagne est d’autant plus fort que il a réussi à réunir en un lieu indissoluble toutes les organisations antifascistes de l’Espagne ‘'.
En Espagne, il a appris que
‘’ la discipline est à la base de toute action si l’on désire voir son effort de couronne de succès en obéissant strictement à l’exécution des directives reçus et donnés par nos chefs pourrons arriver à nous débarrasser du fascisme ennemi du progrès social de la Prospérité et de la Paix’’.
Les volontaires Cornelio (Corneille) MATTEI et Louis RAMON peuvent confirmer sa déclaration. Il veut être redirigé à Paris où il a 5 frères et sœurs.
Il avait suivi l’ Ecole d’anti-gaz de Pozo Rubio.
Il figure sur la cartothèque datée du 31 décembre 1937 sous le numéro 2005 avec mention de son âge (33 ans) lieutenant et l’appréciation « AF » (voir BAO). Son nom figure également sur une note référencée « Français- voir ar. Français N.2 p 365 ». Ce document n’a pas été trouvé actuellement.
Deux documents provenant de la police des frontières de Gérone de la Guardia Civil espagnole) indiquent qu’il a essayé de repasser la frontière espagnole. Le premier, en date du 22 juillet 1944 un télégramme ordonne l’arrestation d’Elefant Emeric et d’un camarade polonais et le deuxième document daté du 24 juillet 1944 stipule de procéder à leur arrestation ‘’quand bien même ont-ils des papiers en règle.’’
Nous n’avons pas trouvé d’autres documents après ces deux derniers documents.
Sources
RGASPI (Moscou, F.545. Op.3. D.366, D.367. D.369 et Op. 6. D.30.D.35 D.385 D1038 D.1176 D.1569) - Holocaust Survivors and Victims of Washington, hsvmedia@ushmm.org. -Centro Documental de la memoria histórica (Salamanca). Brigadas Internacionales: extranjeros: relación alfabética de extranjeros enrolados en la Brigadas Internacionales 2 vols. https://cedobi.iealbacetenses;com/brigadistas/( microfilm), p 200 – Manuel Gonzalez Moreno-Navarro, ‘’Las brigadas Internacionales, su paso por Cataluña’’, PPU, 2009.