GASPARINI Riccardo

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Riccardo Gasparini (orthographié également GASPERINI) est né le 2 juin 1904 à Malè dans la province de Trente (Italie).

Il a suivi sa scolarité en école primaire dans son pays et y a effectué son service militaire en 1924 durant 17 mois, dans l’artillerie, avec une spécialisation d’armurier.

Il était membre du parti socialiste Italien.

Il semblerait que ce soit après cette période, qu’il a émigré en France où il a occupé un emploi d’ajusteur, monteur en chauffage central.

A une date inconnue, il a obtenu la nationalité française.

En 1931, il a adhéré à la CGT, au FSI et au SRI. La même année, il est devenu membre du PCF, cellule rue de Crimée Paris 19e, et a suivi les cours de la cellule. Lecteur de L’humanité, de Défense et du Temps, il s’intéressait, particulièrement, à l’ensemble des revendications ouvrières.

Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et résidait 225, rue de Crimée (Paris 19e).

L’Espagne

GASPARINI Riccardo

Riccardo Gasparini arrive en Espagne « pour battre le fascisme » le 3 août 1936 et participe jusqu’en septembre aux combats d’Irun.

Lors de la formation des Brigades Internationales, il rejoint le Bataillon Commune de Paris de la 11eBI, en qualité d’armurier et participe aux combats de la Cité Universitaire (voir Ciudad Universitaria) lors de la Bataille de Madrid.

En octobre 1936, il adhère au SRI et au JSU à Madrid.

Le 3 mars 1937, il est affecté à la 14eBI, et participera à tous les engagements de cette Brigade : combats du centre du 7 novembre au 14 mars, Aragon du 14 mars au 2 avril 1938 (voir Offensive franquiste d’Aragon), Ebre du 2 avril au 24 septembre (voir Passage de l'Ebre et Bataille de l’Ebre. Soit un engagement de 25 mois.

Il est nommé sergent, puis Brigada en mars 1937, et lieutenant, responsable du train de combat, le 19 avril 1938.

Il obtient en avril 1937 une permission de 12 jours qu’il passe à Madrid, puis le 7 octobre une seconde cette fois pour un mois et se rend en France. Il est de retour le 6 novembre, via Massanet (voir Passage clandestin des Pyrénées). Il est dirigé sur Barcelone avec un groupe de 8 volontaires afin que la commission des cadres vérifie leur éligibilité.

En 1938 il adhère au PCE PCE.

Dans un rapport daté du 19 août 1938 Armand Maniou de la commission des cadres du PCE le qualifie ainsi :

« arrivé en Espagne le 3 août 1936. A fait Irun et tous les fronts du Bataillon Commune de Paris. A été une fois en permission en France. Son moral reste très bon.

Très bon camarade, très sérieux, très dévoué, conscient de sa responsabilité. Convient très bien au poste qu’il occupe. A de grandes qualités techniques, est très bon organisateur et a fait de son service, un exemple pour la Brigade. Discipliné parmi tous, a de la méthode dans son travail et encourage les hommes en s’occupant de leur procurer une bonne nourriture. Toutes ces conditions lui permettent de demander jusqu’à 18 heures par jour de travail aux hommes. A fait de son service un véritable service de choc. Est très simple, et constamment parmi ses hommes. Est un véritable chef prolétaire. Ses connaissances politiques sont très faibles. Il ressemble à certains contremaîtres ou petit directeur d’usines françaises pour lesquelles, seul compte le travail pratique.

Très bon communiste, a une grande foi en le parti, très discipliné. Ne comprend pas très bien les problèmes du PC. Un peu sectaire. Très bien employé pour le poste qu’il occupe.

Dans sa biographie militante, il indique que sa famille réside en Italie et que deux de ses frères sont membres du parti fasciste Italien ».

Dans le document de démobilisation qu’il complète le 10 novembre 1938, à la question concernant son opinion sur les Brigades Internationales, il déclare :

« elles ont apporté leur pratique et leur discipline aux milices espagnoles qui venait former la grande armée populaire »

Riccardo Gasparini est rapatrié le 12 novembre 1938.

Sources

RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 303. Op. 6. D. 35. D. 1044 et D. 1198)