MARTELLI Jean : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Jean Martelli est né le 4 novembre 1910, à Santa Reparata (Corse).
 
Jean Martelli est né le 4 novembre 1910, à Santa Reparata (Corse).
  
Après l’école primaire, de 14 à 17 ans,  il devient apprenti forgeron avec son père.
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Après l’école primaire, de 14 à 17 ans,  il a reçu une formation d'apprenti forgeron avec son père.
  
Il travaille aux Entreprises Maritimes  de Toulon qui employaient 300 ouvriers. Il gagnait 52,50 francs par jour.   
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Ensuite, il a travaillé aux Entreprises Maritimes  de Toulon qui employaient 300 ouvriers. Il gagnait 52,50 francs par jour.   
  
Il s’intéresse à la vie sociale et politique « par les grèves ». Le 15 juin 1936, il adhère à la CGT et devient ouvrier délégué.
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Il s’est intéressé à la vie sociale et politique « par les grèves ». Le 15 juin 1936, il adhère à la CGT et devient ouvrier délégué.
  
 
Célibataire, il demeurait à Toulon.
 
Célibataire, il demeurait à Toulon.
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==L’Espagne==
 
==L’Espagne==
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]])  avec un groupe, Jean Martelli rejoint [[Figueras]] via Agullana, le 30 juillet 1937.  
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Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[Passage clandestin des Pyrénées]])  avec un groupe, Jean Martelli rejoint [[Figueras]], via Agullana, le 30 juillet 1937.  
  
Il est ensuite dirigé sur Albacete où il est affecté à l’Usine N°1 d’Albacete, poste qu'il occupe jusqu'au 26 novembre 1937.
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Il est ensuite dirigé sur Albacete où il est affecté à l’Usine N° 1, poste qu'il occupe jusqu'au 26 novembre.
  
Du 30 novembre 1937 au 5 janvier 1938, il fait partie du 11e Bon.
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Du 30 novembre 1937 au 5 janvier 1938, il fait partie du 11<sup>e</sup> Bataillon.
  
Il sera du 5 janvier au mois d’avril 1938 au Bataillon [[Commune de Paris]], puis Bataillon André Marty. En avril, il est muté 8 jours à la Compagnie des Zapadores (voir article Discipline  et [[Mutation]]) pour une période de 8 jours pour « Abandon de poste » (OJ du 10 avril). Il considère cette sanction injuste, car il s’est « absenté quelques heures ». Il est ensuite réaffecté  au Bataillon André Marty (OJ  du 17 avril) jusqu’au 22 septembre 1938 (jour du retrait des fronts des Brigades Internationales).
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Du 5 janvier au mois d’avril 1938, il fera partie du Bataillon [[Commune de Paris]], puis du Bataillon André Marty. En avril, il est muté pendant 8 jours à la Compagnie des Zapadores (voir article Discipline  et [[Mutation]]) pour « Abandon de poste » (OJ du 10 avril). Il considère cette sanction injuste, car il s’est « absenté quelques heures ». Il est ensuite réaffecté  au Bataillon André Marty (OJ  du 17 avril) jusqu’au 22 septembre (jour du retrait des fronts des Brigades Internationales).
  
 
Il a combattu pendant  11 mois sur les fronts de Valdemorillo, Caspe ([[Offensive franquiste d’Aragon]]) et de l’Ebre comme soldat, responsable de groupe ou de peloton.
 
Il a combattu pendant  11 mois sur les fronts de Valdemorillo, Caspe ([[Offensive franquiste d’Aragon]]) et de l’Ebre comme soldat, responsable de groupe ou de peloton.
  
En Espagne, il a adhéré au [[PCE]]
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Durant son séjour, il a adhéré au [[PCE]]
Dans le formulaire de rapatriement, qu’il remplit le 8 novembre 1938, il dit connaître « passablement » les 13 point du Gouvernement d’Union nationale de [[Negrin]]. Il les a étudiés « un peu » et il pense  « qu’ils sont très justes ».
 
  
Un rapport, non daté ni signé, souligne sa « très bonne conduite au front et à l’arrière ; a toujours donné satisfaction à ses chefs depuis son arrivée en 1936 [sic 1937]. il a l’intention d’adhérer au parti. »
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Dans le formulaire de rapatriement, qu’il remplit le 8 novembre 1938, il dit connaître « passablement » les 13 points du Gouvernement d’Union nationale de [[Negrin]]. Il les a étudiés « un peu » et il pense  « qu’ils sont très justes ».
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Un rapport, non daté ni signé, souligne sa « très bonne conduite au front et à l’arrière ; a toujours donné satisfaction à ses chefs depuis son arrivée en 1936 [sic]. il a l’intention d’adhérer au parti. »
  
 
[[BIGOURET Lucien|Lucien BIGOURET]], responsable du Parti, souligne « sa conduite exemplaire dans les combats – a assisté à  toutes les réunions de sa cellule et a fait preuve de discipline dans les exécutions des consignes du parti. »
 
[[BIGOURET Lucien|Lucien BIGOURET]], responsable du Parti, souligne « sa conduite exemplaire dans les combats – a assisté à  toutes les réunions de sa cellule et a fait preuve de discipline dans les exécutions des consignes du parti. »
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Il lui trouve toutefois un défaut : « pas assez énergique envers les mauvais camarades. »  
 
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Il fait partie du convoi de volontaires,  du 12 novembre 1938 (n° 81), rapatriés vers la région du Sud-est.
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==Sources==
 
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AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 28 bis))
 
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RGASPI (Moscou, F545. Op6. D 35. et D 1304. )
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RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 35. et D. 1304.)
 
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Apprentissage]] [[Catégorie: Forgeron]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Toulon]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Juillet 1937]]  [[Catégorie: Usines des BI]] [[Catégorie: 14e BI]]
 
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 26 à 30 ans]] [[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Apprentissage]] [[Catégorie: Forgeron]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Toulon]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Juillet 1937]]  [[Catégorie: Usines des BI]] [[Catégorie: 14e BI]]

Version actuelle datée du 18 décembre 2023 à 13:21

Jean Martelli est né le 4 novembre 1910, à Santa Reparata (Corse).

Après l’école primaire, de 14 à 17 ans, il a reçu une formation d'apprenti forgeron avec son père.

Ensuite, il a travaillé aux Entreprises Maritimes de Toulon qui employaient 300 ouvriers. Il gagnait 52,50 francs par jour.

Il s’est intéressé à la vie sociale et politique « par les grèves ». Le 15 juin 1936, il adhère à la CGT et devient ouvrier délégué.

Célibataire, il demeurait à Toulon.

L’Espagne

Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées) avec un groupe, Jean Martelli rejoint Figueras, via Agullana, le 30 juillet 1937.

Il est ensuite dirigé sur Albacete où il est affecté à l’Usine N° 1, poste qu'il occupe jusqu'au 26 novembre.

Du 30 novembre 1937 au 5 janvier 1938, il fait partie du 11e Bataillon.

Du 5 janvier au mois d’avril 1938, il fera partie du Bataillon Commune de Paris, puis du Bataillon André Marty. En avril, il est muté pendant 8 jours à la Compagnie des Zapadores (voir article Discipline et Mutation) pour « Abandon de poste » (OJ du 10 avril). Il considère cette sanction injuste, car il s’est « absenté quelques heures ». Il est ensuite réaffecté au Bataillon André Marty (OJ du 17 avril) jusqu’au 22 septembre (jour du retrait des fronts des Brigades Internationales).

Il a combattu pendant 11 mois sur les fronts de Valdemorillo, Caspe (Offensive franquiste d’Aragon) et de l’Ebre comme soldat, responsable de groupe ou de peloton.

Durant son séjour, il a adhéré au PCE

Dans le formulaire de rapatriement, qu’il remplit le 8 novembre 1938, il dit connaître « passablement » les 13 points du Gouvernement d’Union nationale de Negrin. Il les a étudiés « un peu » et il pense « qu’ils sont très justes ».

Un rapport, non daté ni signé, souligne sa « très bonne conduite au front et à l’arrière ; a toujours donné satisfaction à ses chefs depuis son arrivée en 1936 [sic]. il a l’intention d’adhérer au parti. »

Lucien BIGOURET, responsable du Parti, souligne « sa conduite exemplaire dans les combats – a assisté à toutes les réunions de sa cellule et a fait preuve de discipline dans les exécutions des consignes du parti. » « sa conduite a été excelente à tout point de vue. ». Il est «  estimé par ses camarades » Il lui trouve toutefois un défaut : « pas assez énergique envers les mauvais camarades. »

Il fait partie du convoi de volontaires, du 12 novembre 1938 (n° 81), rapatriés vers la région du Sud-est.

Sources

AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 28 bis))

RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 35. et D. 1304.)