RANNOU André

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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André Rannou est né le 20 août 1912 à La Ferté-Allais (Seine-et-Oise) de parents communistes.

Il a effectué son service militaire à Metz dans l’artillerie.

Durant deux années, il a suivi des cours d’agronomie à l’école Universelle de Paris ce qui lui a permis d'exercer la profession d'agriculteur. Ses revenus annuels étaient de 15 000 frs.

Son intérêt pour la politique lui est venu en 1932 par son frère, militant communiste à Saint-Denis (Seine).

Permanent du syndicat CGT, section agricole, et secrétaire de l'union locale de Pithiviers, il était également membre de la FNTA (Fédération Nationale des Travailleurs Agricoles) de la région du Gâtinais. A ce titre, il a représenté le syndicat au congrès, en Angleterre et au Mexique en 1936 et en 1938.

En 1934, il a adhéré au Secours Rouge International (SRI). En 1936 il est devenu membre du PCF et sera fondateur des Jeunesses Communistes (JC) de Pithiviers.

L’Espagne

André Rannou arrive en Espagne le 19 décembre 1936. Il est affecté à la 14e BI, 10e Bataillon, 1ère compagnie.

Le 4 mars 1937 il intègre la 3e Batterie "Agard" puis retourne, le 16 août, à la 35e Division comme soldat. Durant son engagement, il participe aux combats de Lopera du 26 décembre 1936 au 5 janvier 1937 où, blessé par balle au bras droit, il refuse d’être évacué. Ensuite, Las Rozas, Sierra de Guadarrama, Valsaín, Brunete.

Sa présence au front se divise en deux périodes : du 25 décembre 1936 au 15 janvier 1937 et du 24 mars au 30 août.

Il est blessé deux fois. Après sa seconde blessure, lors de la prise de Majadahonda alors qu’il est mitrailleur, il est admis à l’hôpital de l’Union républicaine Diego de Leon n° 16.

A compter du 8 janvier 1938, il est déclaré inapte au front et affecté à Albacete au service des effectifs.

Permissionnaire à deux reprises, il passe 3 mois en France puis 8 jours à Denia.

Dans le document de démobilisation, il qualifie la politique du front populaire espagnol de très bonne mais il regrette le manque d’entente entre les différents partis qui le composent. Il souhaite qu’un travail de fond soit effectué afin de solidifier cette politique. En outre, il souligne l’engagement des Brigades internationales qui démontre l’évolution du prolétariat mondial.

Dans ce document, il donne aussi l’adresse de M. Claude Rulquin habitant rue Aristide Briand à Levallois-Perret chez qui il va résider.

Sur un rapport, ce volontaire est qualifié de « camarade de bonne confiance et bon antifasciste ».

Source

RGASPI (BDIC, Mfm 880/30, 545.6.1364).