MARCEAU Robert
Robert Marceau est né le 19 février 1890 à Villapourçon (Nièvre). Son père Jean était aubergiste, sa mère Françoise Bonnerot, sans profession. Ingénieur en installation sanitaire, il a adhéré à la CGT en 1907. Résidant à Calais (Pas-de-Calais), le conseil de révision le déclara apte en 1911. Il incorpora le 4e Bataillon de Chasseurs à pied le 7 octobre 1911 mais fut réformé temporaire par la commission de réforme le 12 janvier 1912. Rendu apte aux services auxiliaires le 17 janvier 1913, il fut rappelé à l'activité le 21, il est incorporé le 22 janvier au 31e Régiment d'Infanterie à Melun (Seine-et-Marne). De nouveau réformé le 12 juin par la commission de réforme de Melun celle-ci sera confirmée par le conseil de révision de la même ville le 16 octobre 1914.
Il épousa le 17 mai 1923 Agathe Pauline ROBERT dans le 17e arrondissement de Paris. Ils divorceront le 21 mars 1932. Robert adhéra au PCF en 1925, et fut secrétaire de la cellule du PCF de Melun (Seine-et-Marne). En 1927 il devint membre du SRI - Secours Rouge International.
Avant son départ comme volontaire en Espagne, il résidait 31, avenue Foch à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne).
L'Espagne
Robert Marceau arrive en Espagne le 24 août 1936 par Irun.
Il explique son parcours dans une lettre manuscrite du 16 janvier 1937 à Albacete en ces termes : «Je suis entré en Espagne pour la lutte contre le fascisme le 24 août 1936 par Irun. Le parti communiste de San Sébastien et le Comité de guerre de Guipuzcoa m'ont confié la charge d'organiser en accord avec le SRI de San Sébastien un cuartel [caserne] pour mille hommes proches de la ligne de feu entre Hernani et Lasarte à Lore-Toki dans la propriété du roi [Alphonse XIII]. C'est ce réservoir d'hommes qui a préservé la route de Bilbao lors de la retraite d'Irun. Pendant la retraite j'ai été affecté au groupe de ‘’dinamiteros Asturianos’’ ayant comme chef le camarade Ortis. Ce groupe a été chargé par le comité de guerre de faire sauter les ponts et les routes pendant la retraite. Dans les premiers jours d'octobre j'ai été affecté par le comité central du parti d'Euzkadie comme adjoint au camarade Jack commandant le bataillon " Europa" en formation à Bilbao. J'ai été chargé de la liquidation de ce bataillon lors du rappel en France du camarade Jack. Dans les premiers jours de décembre je suis tombé malade, je suis rentré en France pour me soigner le 15 décembre, à ma guérison je me remets à la disposition de la lutte antifasciste ».
Robert retourne en Espagne le 15 janvier 1937 et il demande à être affecté à la colonne internationale et de préférence dans le Génie (Fortifications). On lui attribue la fonction d'inspecteur des hôpitaux du 20 au 30 janvier puis il devient responsable jusqu'au 19 février des travaux à l'intendance de la base d’Albacete, ceci sans affectation officielle. Le 19 février 1937. Il intègre la 14e BI, attaché à l'Etat Major de la base. Nommé lieutenant du génie le 18 mars 1937 par ordre n° 1466 du commandant Vidal, Il est responsable cette fois officiellement des travaux d'intendance de la base. Blessé lors d'un accident d'auto le 5 avril 1937, il est hospitalisé jusqu'au 5 juillet. Robert Marceau est rapatrié le 1er février 1939.
La Résistance
Robert Marceau participe à la résistance. Son nom figure sur la liste des résistantes et résistants homologués DIR, publiée par le S H D de Vincennes, dossier administratif référencé GR 16 P 391167 et déportés AC 21 P 569725 du S H D de Caen. Adhérent de l'AVER il a résidé de 1957 à 1961 dans le 19e arrondissement de Paris. Il décède le 20 juillet 1972 à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne).
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 114. Op. 3. D787. Op. 6. D. 33 et 1299) - Archives Départementales de la Nièvre, Etat civil, cote 4E 309/25 et Recrutement Militaire cote 17M415 - SHD Vincennes et Caen - maitron article119980 - [[
