SELLES Vincent : Différence entre versions
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| − | Vincent Selles est né le 29 novembre 1918 dans une famille ouvrière antifasciste. | + | Vincent Selles est né à Lyon, le 29 novembre 1918, dans une famille ouvrière antifasciste. |
Après des études primaires, il poursuit sa formation dans une école de mécanique. | Après des études primaires, il poursuit sa formation dans une école de mécanique. | ||
| − | Mécanicien, il s’intéresse aux questions de politique intérieure grâce à | + | Mécanicien, il s’intéresse aux questions de politique intérieure grâce à ses lectures notamment du journal ''l’Humanité''. A Lyon, en 1935, il adhère aux JC et en 1936 à la CGT. |
| − | Célibataire, parlant espagnol, il est domicilié rue Alibate-Abreuvoir à Bourg-de-Péage (Drôme) | + | Célibataire, parlant espagnol, il est domicilié rue Alibate-Abreuvoir à Bourg-de-Péage (Drôme). |
==L’Espagne== | ==L’Espagne== | ||
| − | Arrivé en Espagne le 30 octobre 1936, par le train « pour combattre le fascisme » il est affecté à la C.M. | + | Arrivé en Espagne le 30 octobre 1936, par le train « pour combattre le fascisme », il est affecté à la C.M. du 2<sup>e</sup> Bataillon de la 11<sup>e</sup> BI. |
Le 25 février 1938, il est muté à la 14<sup>e</sup> BI, 2<sup>e</sup> [[Bataillon Vaillant-Couturier]], 1<sup>ère</sup> Compagnie. | Le 25 février 1938, il est muté à la 14<sup>e</sup> BI, 2<sup>e</sup> [[Bataillon Vaillant-Couturier]], 1<sup>ère</sup> Compagnie. | ||
| − | Comme soldat, il prend part notamment aux batailles de Madrid, Guadalajara, Jarama, Cuesta de la Reina, Brunete, Caspe. | + | Comme soldat, il prend part notamment aux batailles de Madrid, Guadalajara, Jarama (voir [[Le front du Jarama]]), Cuesta de la Reina (voir [[Cuesta de la Reina]]), Brunete, Caspe (voir [[Offensive franquiste d'Aragon]]). |
En juillet 1938, sur le front, il adhère au SRI (voir l’article [[Solidarité]]). | En juillet 1938, sur le front, il adhère au SRI (voir l’article [[Solidarité]]). | ||
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Le rapport du 10 juillet 1938, du commissaire politique [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] est élogieux : | Le rapport du 10 juillet 1938, du commissaire politique [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire)]] est élogieux : | ||
| − | <blockquote>« Venu à 17 ans en Espagne, il est toujours resté tireur d’une arme automatique. [Il est] très intéressé aux choses [militaires]. En ligne il n’est préoccupé que de la position et de la propreté de son F.M. [c’est] un excellent soldat, très courageux. Il est intéressé par les questions politiques. Il est attaché au PC et essaye de s’instruire ». Cependant « son activité de militant de juin à septembre 1938 a été nulle au point de vue politique. Il nous rendait service en tant que secrétaire des activités de sa section, tâche qu’il prenait très au sérieux. Sa conduite est irréprochable ». Il ajoute « très jeune, il n’a aucune éducation politique. Il est très discipliné, sérieux et courageux. [C’est] un excellent camarade avec lequel tout le monde est en bon terme ».</blockquote> | + | <blockquote>« Venu à 17 ans en Espagne, il est toujours resté tireur d’une arme automatique. [Il est] très intéressé aux choses [militaires]. En ligne il n’est préoccupé que de la position et de la propreté de son F.M. [c’est] un excellent soldat, très courageux. Il est intéressé par les questions politiques. Il est attaché au PC et essaye de s’instruire ». Cependant, « son activité de militant de juin à septembre 1938 a été nulle au point de vue politique. Il nous rendait service en tant que secrétaire des activités de sa section, tâche qu’il prenait très au sérieux. Sa conduite est irréprochable ». Il ajoute « très jeune, il n’a aucune éducation politique. Il est très discipliné, sérieux et courageux. [C’est] un excellent camarade avec lequel tout le monde est en bon terme ».</blockquote> |
Une note provenant de la brigade le décrit ainsi « Tireur de F.M, il a fait preuve d’un sang-froid et d’un courage admirable ». | Une note provenant de la brigade le décrit ainsi « Tireur de F.M, il a fait preuve d’un sang-froid et d’un courage admirable ». | ||
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| + | Son nom figure sur une liste sous le numéro 6102. | ||
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| + | Vincent Selles est rapatrié le 12 novembre 1938 et rejoint la ville de Romans-sur-Isère dans la Drôme. | ||
==Sources== | ==Sources== | ||
| − | RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1115) | + | RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1115). |
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| + | RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1402, D. 30 et D. 1044). | ||
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Version actuelle datée du 26 février 2021 à 00:52
Vincent Selles est né à Lyon, le 29 novembre 1918, dans une famille ouvrière antifasciste.
Après des études primaires, il poursuit sa formation dans une école de mécanique. Mécanicien, il s’intéresse aux questions de politique intérieure grâce à ses lectures notamment du journal l’Humanité. A Lyon, en 1935, il adhère aux JC et en 1936 à la CGT.
Célibataire, parlant espagnol, il est domicilié rue Alibate-Abreuvoir à Bourg-de-Péage (Drôme).
L’Espagne
Arrivé en Espagne le 30 octobre 1936, par le train « pour combattre le fascisme », il est affecté à la C.M. du 2e Bataillon de la 11e BI.
Le 25 février 1938, il est muté à la 14e BI, 2e Bataillon Vaillant-Couturier, 1ère Compagnie.
Comme soldat, il prend part notamment aux batailles de Madrid, Guadalajara, Jarama (voir Le front du Jarama), Cuesta de la Reina (voir Cuesta de la Reina), Brunete, Caspe (voir Offensive franquiste d'Aragon).
En juillet 1938, sur le front, il adhère au SRI (voir l’article Solidarité). A une date non connue, il bénéficie de trois jours de permission à Barcelone.
Le 10 juillet 1938, il rédige sa biographie de militant pour son adhésion au PCE.
Le rapport du 10 juillet 1938, du commissaire politique Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire) est élogieux :
« Venu à 17 ans en Espagne, il est toujours resté tireur d’une arme automatique. [Il est] très intéressé aux choses [militaires]. En ligne il n’est préoccupé que de la position et de la propreté de son F.M. [c’est] un excellent soldat, très courageux. Il est intéressé par les questions politiques. Il est attaché au PC et essaye de s’instruire ». Cependant, « son activité de militant de juin à septembre 1938 a été nulle au point de vue politique. Il nous rendait service en tant que secrétaire des activités de sa section, tâche qu’il prenait très au sérieux. Sa conduite est irréprochable ». Il ajoute « très jeune, il n’a aucune éducation politique. Il est très discipliné, sérieux et courageux. [C’est] un excellent camarade avec lequel tout le monde est en bon terme ».
Une note provenant de la brigade le décrit ainsi « Tireur de F.M, il a fait preuve d’un sang-froid et d’un courage admirable ».
Son nom figure sur une liste sous le numéro 6102.
Vincent Selles est rapatrié le 12 novembre 1938 et rejoint la ville de Romans-sur-Isère dans la Drôme.
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1115).
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1402, D. 30 et D. 1044).
