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==Sources== | ==Sources== | ||
− | Skoutelsky, Rémi, ''L’Espoir guidait | + | Skoutelsky, Rémi, ''L’Espoir guidait leurs pas'', Grasset,1998 - Yvonne Robert, ''Gens de Bagnolet'', Mairie de Bagnolet, 1994. |
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Version actuelle datée du 23 avril 2022 à 17:13
Le retour des premiers blessés
Les premiers blessés vont être rapatriés sans « accomplir aucune formalité, ni constat de blessure », car il n’existe pas de Commissions de réforme du gouvernement espagnol.
Ils ne reçoivent aucun secours.
Suite à une lettre envoyée par le volontaire François Boudeix demandant une aide, le commandant de la base d’Albacete écrit le 16 mai 1937 au camarade Adami (1, cité de Paradis, Paris 10e, où siègent de nombreux organismes d’aide) afin de résoudre cette situation :
« Nous ne pensons pas qu’il soit possible d’abandonner ces camarades blessés qui ne seraient pas capables de reprendre leurs occupations habituelles. Nous vous prions d’envisager ce problème qui revêt une importance politique très grande. »
Ce sont des volontaires blessés ou mutilés, de retour d’Espagne, qui vont constituer en juillet 1937 l’Amicale des Volontaires de l’Espagne Républicaine (AVER). Le but n’est pas seulement de regrouper tous ceux qui sont partis en Espagne mais aussi de venir en aide aux blessés, aux veuves, aux ascendants et orphelins dont le soutien est mort pendant la guerre ou des suites de la guerre.
La Maison des blessés
Créée en février 1939 pour soigner « quatre mille hommes malades tuberculeux, mutilés, amputés qui ont besoin de soins, de médicaments, d’opérations, d’appareils orthopédiques » (Skoutelsky, op cité, p. 273) elle sera fermée en septembre, dans le cadre de la dissolution du PCF et d’organisations proches de ce parti par le gouvernement de la IIIe République. « N’ayant pu fonctionner que quelques mois, ce dispensaire présente malgré tout un bilan impressionnant : 1 519 blessés et malades, répartis dans toute la France, contrôlés, plus de 2 000 examens médicaux effectués. » (Skoutelsky, p. 274)
Pour que les documents ne tombent pas aux mains des Allemands, ils seront détruits. Voici le témoignage d’Yvonne ROBERT (Gens de Bagnolet, op cité p. 55):
"Quand on est rentré d'Espagne, Rouquès avait organisé une Maison des Blessés au 55 rue de Clichy. Il y avait Marcelle Pimpaud avec Landrieu, qui était le gardien de la Maison. La guerre arrive et Pimpaud a été arrêté et Landrieu mobilisé. La Maison restait là, avec tout le matériel illégal, des passeports, des documents... Alors le Parti nous a chargés, Dumont (voir la biographie de Jules DUMONT) et moi, d'aller tout brûler. On a brûlé, on a brûlé... Et le dernier jour, on a tellement brûlé qu'on a mis le feu à la maison ! C'était en juin 1940, quelques jours avant l'arrivée des Allemands à Paris on m'a arrêtée et je suis restée quatre jours à la Roquette pour y être insultée, bafouée..."
Sources
Skoutelsky, Rémi, L’Espoir guidait leurs pas, Grasset,1998 - Yvonne Robert, Gens de Bagnolet, Mairie de Bagnolet, 1994.
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